Les agriculteurs du Gard sont mobilisés depuis 4 heures, ce mercredi 27 novembre, à l’appel des Jeunes Agriculteurs du Gard et de la FDSEA 30, contre le projet de traité de libre-échange entre l’UE et les pays du Mercosur. Ils poursuivent leurs actions ce matin devant les bâtiments des services publics chargés de l’agriculture.
Depuis 4 heures du matin ce mercredi 27 novembre, les agriculteurs du Gard manifestent contre le projet de traité de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur.
Malgré le vote de l’Assemblée nationale contre ce traité, la mobilisation a repris ce mercredi matin.
Les convois de tracteurs sont partis de Maruéjols-les-Gardons, vers 4h15, de La Calmette immédiatement, de Rémoulins, vers 5h, et de Bricot Dépôt d’Aigues-Vives et Calvisson, vers 5h15, pour partir, en un seul homme, à la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) à Nîmes, vers 6h15
Mesures structurelles
Là, les agriculteurs, menés par les Jeunes Agriculteurs (JA) et la Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles du Gard (FDSEA 30) ont défoncé le portail à l’aide d’un tracteur à bélier, puis ils ont déversé le contenu de leurs bennes, certains jetant des pommes vers la vingtaine de policiers présents dans la cour.
Ensuite, le cortège a rejoint les autres à la chambre d’agriculture. Le président de la FDSEA, David Sève a annoncé le programme de la journée : la centaine de tracteurs seront positionnés devant les différents services de l’Etat affiliés à l’agriculture et au Crédit Agricole.
Mettant leurs paroles en pratique, ils se sont ensuite rendus à l’Agence des Services et Paiements de Nîmes, où ils ont allumé un feu à proximité du bâtiment et défoncé la barrière à l’entrée, renversant des pneus.
Ils ont également jeté dans la salle des pancartes de sortie des communes du Gard. « Ce que nous demandons, ce sont des mesures structurelles pour que les choses s’améliorent : sur les calamités agricoles, un changement de doctrine, la fin des excès de normes alors que d’autres pays d’Europe utilisent ces produits phytosanitaires, et en général de la suradministration qui nous étouffe, sur le l’arrachage, la défiscalisation des primes qui seront perçues pour que les agriculteurs puissent décemment prendre leur retraite.
Ils se dirigèrent vers MSA. A chaque arrêt, des embouteillages se forment, notamment sur l’avenue Salvador Allende, très fréquentée le matin.
La tension monte d’un cran devant le MSA
Peu avant 9 heures, le ton est monté d’un cran entre les manifestants et les forces de l’ordre. Le premier ayant défoncé la porte de l’immeuble avec des parpaings et lançant des projectiles sur le second. La police a lancé des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Ces derniers sont désormais positionnés au Mas de Cheylon devant le bâtiment du Crédit Agricole. Les différents convois d’agriculteurs et leurs actions ont entraîné d’importantes perturbations de la circulation dans le secteur. Un camion a notamment fait l’objet d’actions de la part de manifestants en colère.
Ce mercredi, peu après 10 heures, les agriculteurs se dirigent désormais vers un grand territoire nîmois au sud de Nîmes pour une nouvelle exploitation. C’est en effet l’hypermarché Auchan et la zone commerciale Cap Costières qui font l’objet d’un blocage.