Par
Méréva Balin
Publié le
27 novembre 2024 à 13h16
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C’était sa première visite à Richebourg (Yvelines), où elle était pensionnaire depuis neuf ans à la Fondation Mallet, depuis son sacre lors des Jeux Paralympiques de Paris 2024 en boccia (un sport de quilles lié à la pétanque : NDLR). Aurélie Aubert a fait son grand retour le 26 novembre 2024 pour le plus grand plaisir de ceux qui ont pu la rencontrer à l’époque.
« Je suis très sollicitée depuis mon titre mais je privilégie ma formation, assure-t-elle. J’ai accepté de venir car c’est ici que j’ai découvert le boccia, c’est un juste un retour des choses. »
Accompagné de deux anciens salariés de la Fondation Mallet
Certains ont fait des centaines de kilomètres pour venir saluer la championne paralympique et Marie-Pierre Leblanc, son entraîneur de l’équipe de France et ancienne employée du site.
Claudine Llop, aujourd’hui coach personnelle d’Aurélie Aubert, a effectué toute sa carrière au sein de l’établissement en tant qu’infirmière. “Je l’appelle mon couteau suisse car cela m’apporte tout ce dont j’ai besoin en compétition, informe le champion. Elle voit le sportif de haut niveau avant la personne en fauteuil roulant. »
Face aux étudiants
Dans le gymnase de l’institut médico-éducatif, deux classes des collèges Orgerus et Houdan leur font face. Tout le monde est venu voir le première médaille d’or à la liste des champions paralympiques qu’elle porte fièrement autour du cou. « Elle est magnifique », s’enthousiasme l’un des étudiants.
Les questions abondent de la part des étudiants. « Quand avez-vous réalisé que vous aviez gagné ? », demande l’un d’eux. « Trois jours plus tard, une fois la compétition par équipes terminée », répond Aurélie Aubert. En arrivant au Club France, les 4 000 personnes venues me chercher et la pluie de confettis dorés m’ont permis de prendre conscience de ce que j’avais fait. »
Autre grand moment : le remise de la Légion d’honneuraprès le « défilé des champions » sur les Champs-Élysées par Emmanuel Macron.
« J’ai été tellement impressionné par le fait que c’était le président lui-même dont je me souviens très peu. J’étais très stressée, j’avais surtout peur de lui écraser les pieds. »
Retour sur un sacre inattendu
L’athlète avoue avoir regardé sa finale en replay pendant « comprendre l’erreur ce qui a failli me coûter le titre. »
Interrogée sur les qualités et les défauts de sa joueuse, Claudine Llop répond avec le sourire : « Elle n’écoute pas toujours les conseils. »
« Aurélie est le genre de personne qui dit toujours non en premier. Il faut la convaincre à chaque fois. »
Quant à cette fameuse médaille à laquelle « seuls Claudine et Marie-Pierre y croyaient », raconte le champion.
Los Angeles est encore loin
Loin de se projeter sur les Jeux Paralympiques de 2028 à Los Angeles (États-Unis), Aurélie Aubert se concentre d’abord sur le championnats de France épreuves de boccia qui auront lieu en janvier prochain.
Elle explique qu’elle s’entraîne 11 heures par semaine réparties sur deux jours et fait de la rééducation le reste du temps afin de maintenir son niveau.
« Je vis, je dors et je mange de la boccia. »
Interrogée sur l’avancée de son projet de partenariat avec la marque Kinder, celui qu’il a fallu convaincre avec des chocolatspour en savoir plus sur sa discipline répond que des discussions sont en cours.
« On devait se voir jeudi dernier mais impossible à cause de la neige », explique-t-elle, un peu déçue de ne pas avoir pu demander un calendrier de l’Avent.
Rien de mieux qu’un champion à imiter
Il est temps d’essayer la boccia. Après avoir observé une rencontre entre Aurélie Aubert et Marine, résidente du site du Richebourg depuis quatre ans, remportée haut la main par la première, les collégiens se précipitent versjeux en chaîne en équipes. «Ça me donne des idées», assure l’un des professeurs.
« J’ai découvert une activité relaxante où la stratégie est d’une grande importance. »
Dans le rôle de capitaine de l’équipe, Aurélie Aubert n’est pas avare de conseils. « Là, tu vois, il y a un écart entre le rouge et le blanc,essaie de t’y placer», raconte-t-elle à un coéquipier.
Sur un deuxième terrain, les joueurs dirigent leurs lancers à l’aide d’une rampe, positionnée par l’assistant. Un rôle que certains collégiens assument avec timidité au début. « C’est vraiment dur, commente l’un d’eux.
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