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A Saint-Dizier, « une première mondiale » pour l’héritage des JO

A Saint-Dizier, « une première mondiale » pour l’héritage des JO
A Saint-Dizier, « une première mondiale » pour l’héritage des JO

Ccomme des grandes vacances avant l’heure à Saint-Dizier (Haute-Marne). Au parc de Deauville, au sud de la ville, des dizaines et des dizaines d’enfants s’essayent à différents sports : basket, ping-pong, sprint ou encore BMX… Il faut dire que le lieu est particulièrement doté d’infrastructures sportives.

Et ce, grâce aux Jeux olympiques alors même qu’aucune épreuve ne s’y déroule et que la ville se trouve à plus de 200 kilomètres de Paris. « Les JO arrivent à Saint-Dizier, c’est une première mondiale que le patrimoine olympique soit ailleurs que dans une ville qui accueille des épreuves », se félicite le maire, Quentin Brière, peu avant de couper le ruban symbolisant l’inauguration du site.

Le design actif, une nouvelle façon de bouger ?

La sous-préfecture de Haute-Marne est une « ville pilote du design actif », sélectionnée par les organisateurs des Jeux olympiques, précise Marie Barsacq, directrice générale Impact et Patrimoine de Paris 2024. Le design actif consiste à détourner le mobilier urbain en équipements sportifs. . Exemple : ajouter des prises d’escalade aux murs des cours d’école ou installer des trampolines devant ces établissements. A Saint-Dizier, le concept est décliné dans les cours d’écoles, dans le parc de Deauville et sur une boucle de 8 kilomètres de long dont l’aménagement a coûté 1,5 million d’euros.

En 2023, 175 communes ont suivi l’exemple de Saint-Dizier et ont installé des équipements dans leurs cours d’école. Le parc de Deauville, par lequel transitent 600 000 personnes par an, est tout aussi équipé. On y trouve des tables de ping-pong, des spots de pêche le long de la Marne, des équipements sportifs mais aussi un parcours d’obstacles, réalisé les militaires de la base aérienne 113 située juste à côté. Les enfants et même les adultes découvrent les infrastructures sous le bruit des Rafales décollant et atterrissant à proximité.

« C’est super, mon fils en profite pleinement, comme beaucoup d’enfants. Il y a souvent du monde toute la semaine. Il devrait y en avoir partout ! » plaide Lothie, qui habite à Saint-Dizier depuis deux ans. Un équipement « fait pour durer un siècle », estime le jeune maire de la ville, et qui profitera aux écoles et clubs locaux.

La sédentarité, « pandémie du siècle »

C’est un symbole fort que ce patrimoine olympique hors Île-de-France se retrouve à Saint-Dizier et ses 25 000 habitants. «C’est l’archétype des villes moyennes qui ont tout pris en face», selon son maire. “Ici, on est loin de tout, nous n’avons ni le TGV ni l’autoroute, un quart des habitants sont sous le seuil de pauvreté et l’extrême droite est à 50%”, énumère Quentin Brière qui ne cesse de rappeler les enjeux sociaux. l’importance du sport.

Alors, Quentin Brière a tout mis en œuvre pour recréer du lien entre sa population et l’inciter à faire du sport. « La sédentarité est la pandémie du siècle. Et le remède à cela, c’est le sport. » Selon une étude de Santé publique France, 41 % des femmes et 27 % des hommes ne font pas autant de sport que le recommandent les autorités sanitaires.

Pour joindre la parole aux actes, le maire a testé la plupart des équipements, dont la piste de sprint. Sa particularité : elle est équipée d’un radar pédagogique, détourné de son usage pour mesurer la vitesse des athlètes. Flashé à 19 km/h, le maire était plus lent que certains enfants qui couraient jusqu’à 22 km/h pour les meilleurs.

 
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