« Il faut trouver une solution au plus vite, avant le 31 décembre. Sinon, on se dirige vers la fermeture de l’abattoir de Bergerac. Ce serait un désastre. » Le conseiller départemental Christophe Rousseau (Bergegerac 1) n’a pas caché son inquiétude quant à l’avenir de la structure, mardi 26 novembre, lors d’une séance plénière du Conseil départemental de la Dordogne.
La raison ? Les résultats financiers de la Société d’économie mixte des Abattoirs de Bergerac (Semab), en proie à des déficits chroniques. Éric Frétillère (Montaigne et Gurson), également agriculteur, insiste : « Je souhaite réaffirmer le rôle de cet abattoir public dans le contexte agricole actuel. Il est essentiel de le préserver. »
Royauté
Position partagée par le président de la communauté urbaine de Bergerac (CAB), Frédéric Delmarès : « Mais nous sommes au bout de ce qui peut être fait en termes de gestion et d’économies. Le déséquilibre est lié à une redevance. » Cette dernière est versée par la Semab à la Ville de Bergerac, propriétaire de l’outil.
Jacques Auzou, président du Grand Périgueux (l’Agglo est actionnaire de la Semab), a enfoncé le clou : « Un maire gagne de l’argent sur le dos de tout le monde, c’est la réalité. » Même vision pour Jérôme Bétaille (Sud-Bergeracois) : « Depuis la création de la Semab, 600 000 euros sont revenus dans les comptes de la Ville de Bergerac. Il n’est pas question qu’une collectivité bénéficie d’un retour sur investissement par rapport aux autres, c’est indécent. »
Une autre solution pourrait être trouvée : la reprise de l’abattoir par le CAB. Pour 1 euro symbolique ? Frédéric Delmarès pose des limites : « Quel président d’intercommunalité accepterait sans garantir les moyens d’assumer cette compétence ? » Une table ronde sera très prochainement organisée entre agriculteurs et élus, dont l’Arlésien de cette séance départementale : le maire de Bergerac, Jonathan Prioleaud. “Ce protagoniste manque parce qu’il n’est pas un conseiller départemental”, a déclaré le président du département, Germinal Peiro.