A l’appel de la FDSEA, des Jeunes Agriculteurs de l’Aude et du Syndicat des Vignerons de l’Aude, une grande mobilisation est prévue samedi 30 novembre à Carcassonne.
Il vient de Carcassonne, commune de la préfecture de l’Aude ; que le cri de la viticulture régionale retentira samedi 30 novembre à partir de 15 heures. L’appel à mobilisation du syndicat vigneron de l’Aude a été relayé par les syndicats vignerons JA et FDSEA de tous les départements d’Occitanie. Des vignerons de l’Hérault, du Gard, des Pyrénées Orientales et des départements de l’ouest de la région sont annoncés.
Le parcours de la manifestation
La décision d’organiser une manifestation a été prise mardi 19 novembre par le conseil d’administration du syndicat à l’unanimité. Le point de rendez-vous est fixé à 15h devant les jardins de la préfecture de Carcassonne. Après les discours du président du syndicat des vignerons de l’Aude, Frédéric Rouanet, celui de la FDSEA Jean-Pierre Alaux, du coprésident de la JA, Loïc Escourrou, et du président du syndicat des éleveurs de l’Aude (Le Selpa), le cortège s’élancera sur le boulevard Jean-Jaurès, en direction de la gare, empruntera successivement les boulevards Omer-Sarraut, Varsovie, Marcou, Barbès avant la dislocation à l’angle du Pont Neuf et du Square Gambetta.
Une crise aux proportions sans précédent
Un an après la grande manifestation de Narbonne, le 25 novembre 2023, la décision de repartir a été prise car, explique Frédéric Rouanet, le président du syndicat des vignerons de l’Aude, «la situation est pire. L’année dernière, les vignerons ont rapporté une petite récolte mais cette année, elle est encore plus réduite, en raison des aléas climatiques impitoyables. C’est la plus petite récolte du siècle !
La colère est à son comble à cause du prix du vin : « Nous recevons le prix que nos grands-pères ont reçu ! C’est inacceptable ! Le diesel coûtait 16 centimes, la main d’œuvre 25 fois moins chère et un tracteur 8 000 francs. Aujourd’hui Aujourd’hui, nous sommes endettés à hauteur de 60 000 euros pour un tracteur. Les coûts ont explosé et les prix ne suivent pas le rythme, étranglant les producteurs : « Que font les commerçants pour nous ? Nous avons eu une table ronde avec eux et nous ne voyons aucune amélioration »note Frédéric Rouanet.
La situation est grave : sur les 27 461 hectares qui seront arrachés, 4 955 seront originaires de l’Aude. Des terres dont une partie restera en friche car aucune alternative sans eau n’est possible.