Sans perspective de travail, trois migrants haïtiens ont tenté d’entrer au Canada depuis les États-Unis lundi avant d’être refoulés à la frontière.
« Je suis arrivé aux États-Unis en 2021 et je n’arrive pas à obtenir de permis de travail », raconte un homme d’origine haïtienne, expliquant pourquoi il souhaitait migrer vers le nord.
Rencontré par La Revue devant une gare routière de Plattsburgh, New York, il n’a pas voulu donner son nom pour des raisons de sécurité.
« J’ai été victime de persécutions politiques dans mon pays car j’ai toujours été un militant pour le bien-être du peuple », explique celui dont la femme et les enfants sont restés sur place.
Il a voyagé avec deux autres Haïtiens, Katia et Claude, qui ne trouvent pas non plus de travail.
Tous trois déclarent avoir déjà le statut de réfugié aux États-Unis.
« Nous avons quitté le pays pour échapper aux violences. Là, la réalité est différente. C’est très difficile», explique Claude, qui dit avoir des frères et sœurs au Canada.
Lundi, ils ont pris un taxi pour se rendre à la frontière.
“Ça a coûté cher”, déplore le réfugié, qui a souhaité garder l’anonymat, d’autant qu’il aurait déjà été appauvri par un Américain se présentant comme un “conseiller” en immigration.
« Je l’ai payé pour m’aider, mais il ne connaissait pas vraiment la démarche », déplore-t-il.
Bien traité et nourri
Au poste de douane, le trio affirme avoir été bien traité et nourri. « Mais vu nos dossiers, ils ne pouvaient pas nous laisser rentrer », déplore Claude.
Ils assurent que la récente réélection de Trump n’a rien à voir avec leur décision de quitter le pays de l’Oncle Sam.
Mardi soir, tous les trois ne savaient pas où ils allaient dormir.
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