Il s’agit d’une révision à la hausse de 1,2 milliard par rapport aux chiffres avancés lors de la présentation du budget du gouvernement caquiste en mars dernier.
À l’époque, le déficit était estimé à 6,3 milliards de dollars, contre 4 milliards de dollars précédemment estimés.
En effet, le gouvernement caquiste affirme que l’incertitude économique entraîne une révision du solde budgétaire qui s’explique essentiellement par une baisse de 1,1 milliard des revenus autonomes.
Dans son rapport sur la situation financière du Québec, publié vendredi, il soutient que la stagnation est en partie attribuable à des facteurs temporaires comme des conditions météorologiques difficiles, des feux de forêt majeurs et des grèves dans les secteurs public et parapublic.
Le gouvernement souligne également la réduction des deux premiers taux d’impôt sur le revenu des personnes physiques annoncée dans le budget 2023-2024 qui a eu pour effet de modérer la croissance des revenus autonomes.
Selon les « résultats préliminaires » présentés vendredi, les dépenses ont progressé plus vite que les revenus, affichant une croissance de 2,2 %. Ainsi, les dépenses de portefeuille ont augmenté de 2,5 %, notamment celles de la santé et des services sociaux, de la famille et de l’enseignement supérieur.
Le déficit lié aux activités, c’est-à-dire avant prise en compte des versements de revenus dédiés au Fonds des générations de 2,0 milliards, s’établit à 5,4 milliards.
Le ministre des Finances, Éric Girard, a soutenu que l’augmentation du déficit ne remettait pas en question le projet du gouvernement de revenir à l’équilibre budgétaire « au plus tard » en 2029-2030.
« Nous travaillons depuis mars dernier à optimiser l’action de l’État, et nous continuons à revoir l’ensemble des dépenses gouvernementales afin d’identifier des gisements d’économies », a-t-il précisé dans le communiqué.
Lors de la présentation du budget, le gouvernement a indiqué que le déficit prévu pour 2024-2025 atteindrait 11 milliards, en tenant compte de la contribution au Fonds des générations.
Le gouvernement a annoncé se lancer dans une opération d'”optimisation” de l’action de l’Etat, avec pour objectif de générer des recettes supplémentaires de 2,9 milliards.
