après le maire, le ventriloque « médium » a également été libéré sous conditions – .

après le maire, le ventriloque « médium » a également été libéré sous conditions – .
après le maire, le ventriloque « médium » a également été libéré sous conditions – .

La conseillère LR de la commune a également été placée sous contrôle judiciaire le 26 juin. Sophia M. est désormais interdite d’exercer toute activité de guérison ou de médecine alternative.

Après le maire de la commune Gilles d’Etorre mercredi, c’est au tour de Sophia M. d’être libérée sous conditions, ce vendredi, a-t-on appris Le Figaro du procureur de Béziers, Raphaël Balland. Le juge des libertés et de la détention s’est prononcé sur le placement sous contrôle judiciaire du principal accusé dans cette vaste affaire d’escroquerie à Agde, mettant ainsi fin à sa détention provisoire. L’Agathoise a désormais interdiction de se rendre dans le département de l’Hérault où elle vivait jusqu’ici avec sa famille, et devra « établir sa résidence à Strasbourg »says Raphaël Balland.

Surtout, les conditions du contrôle juridictionnel de Sophia M. prévoient « l’interdiction d’exercer les activités de voyant, médium, guérisseur, hypnothérapeute, magnétiseur, purificateur, énergéticien, sourcier, coach en développement personnel, masseuse et plus généralement toute activité liée à l’ésotérisme ainsi qu’aux médecines douces ou alternatives »énumère le représentant du ministère public dans un communiqué ce vendredi après-midi.

La décision du juge intervient plus de trois mois après la double mise en examen de l’édile Les Républicains et de son sulfureux « médium » – l’un pour « prise illégale d’intérêts et corruption », l’autre pour « recel de détournement de fonds », « recel de corruption » et « travail dissimulé » – ce qui sonnait comme le premier coup de tonnerre dans une retentissante affaire de détournement de fonds publics, impliquant au moins cinq autres personnes.

D’une voix rauque

La justice accuse cette mère de six enfants d’avoir utilisé son talent de ventriloque pour manipuler l’un de ses clients, le maire LR de la ville, grâce auquel elle a obtenu « de nombreuses largesses et avantages »financé par les caisses de la ville. Utilisant sa voix artificielle rauque, la « voyante » qui prétendait communiquer avec le défunt du maire avait ainsi vu son luxueux mariage financé l’année précédente, dans un château de l’arrière-pays héraultais, mais aussi les coûteux travaux dans sa maison d’une véranda. et une nouvelle cuisine. Ses six enfants auraient également été pris en charge par les chauffeurs de la mairie pour se rendre à l’école et son mari était employé comme directeur technique dans la ville. Lors de sa garde à vue, la femme qui, auprès d’une clientèle fidèle, s’était bâtie une étonnante réputation dans la région, avait reconnu avoir usé d’un stratagème pour duper ses interlocuteurs lors des séances.

Alors que l’enquête devrait durer encore de nombreux mois, Gilles d’Ettore avait déjà annoncé sa démission de son poste de maire, depuis sa cellule en avril dernier. Dans le même temps, une cascade de mises en examen étendait l’affaire à d’autres protagonistes. Le mari de Sophia M. a ainsi été mis en examen et laissé en liberté, tout comme deux cadres régionaux du groupe BTP Eiffage, soupçonnés d’avoir participé au financement secret de travaux réalisés au foyer, qui ont été mis en examen fin mars pour « abus de confiance », « faux et usage de faux ».

Cascade d’actes d’accusation

Fin mai, un promoteur immobilier de 63 ans a également été mis en examen pour « abus de biens sociaux et abus de confiance au préjudice de ses sociétés » et pour « corruption active auprès du maire d’Agde ». L’homme d’affaires est soupçonné d’avoir financé via ses sociétés la luxueuse cuisine de la « voyante », une partie du buffet de son mariage ainsi que des billets d’avion pour Paris. Le tout pour un montant de 17.000 euros.

Enfin, la fille de la voyante, âgée de 20 ans, et une amie de ce dernier, âgée de 42 ans, ont été mises en examen pour « recel de prise illégale d’intérêts ». Tout comme le mari de Sophia M., la justice leur reproche d’avoir été employés pendant plusieurs mois par la mairie d’Agde, sous contrat d’apprentissage pour l’un, et comme gestionnaire de la barrière de péage du village naturiste de la commune pour le autre.

 
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