Besançon. Un entretien d’embauche au Musée

Besançon. Un entretien d’embauche au Musée
Besançon. Un entretien d’embauche au Musée

Au musée des Beaux-Arts et d’Archéologie, jeudi 27 juin, un groupe déambule. « Est-ce que quelqu’un sait quand a été fabriquée la première montre ? » lance l’un d’eux. C’est le dernier jour d’un projet mené par l’agence France Travail Besançon Temis, en partenariat avec le musée des Beaux-Arts et d’Archéologie depuis novembre 2023, astucieusement nommé « L’art d’accéder à l’emploi ».

Permettre une rencontre dans les meilleures conditions

Le principe : inviter un groupe de demandeurs d’emploi à prendre la parole pour commenter, chacun, une œuvre choisie par eux et se présenter, en présence de recruteurs. Un projet construit « de A à Z avec les demandeurs d’emploi » explique Xavier Ethalon, l’un des trois conseillers emploi présents. Le CROUS, l’académie de Besançon, Profession Sports Loisirs, Cryla, une dizaine d’employeurs ont répondu présents. Des recruteurs démarchés par France Travail en fonction des profils des candidats. Tout a été pensé pour permettre une rencontre dans les meilleures conditions. Alors avant d’accéder à la salle du XIXe siècle, où se trouvent les œuvres choisies, les sept candidats ont préparé une visite agrémentée d’un quiz. « Alors cette première veille ? » « En Suisse ! répond un demandeur d’emploi. « Non ! C’était à Nuremberg, au XVIe siècle ». Les salles défilent dans une ambiance joyeuse.

« Quand on voit ça, on se dit, j’ai fait quelque chose ! »

Arrivée devant La voyante de Gustave Courbet, Nathalie se lance. Tenue assortie à ses lunettes jaunes et noires. Son regard va et vient de son papier au public tandis qu’elle lit un texte bien ficelé. Trois ou quatre minutes passent. Ouf, c’est fini, souffle Nathalie, les larmes aux yeux. « C’est génial ! Quand on voit ça, on se dit que j’ai fait quelque chose ! » confie Jean-François Locatelli, directeur départemental de France Travail, les yeux humides d’émotion également. Testé pour la première fois en Franche-Comté, le dispositif a déjà fait ses preuves dans les Hauts-de-France, pour des publics très éloignés de l’emploi, explique-t-il. Utiliser l’art pour reprendre confiance en soi et en faire un atout, mettre en avant les compétences relationnelles, tel est l’objectif poursuivi. Insolite, le dispositif s’inscrit néanmoins, selon le directeur, dans une volonté de France Travail, post-Covid, de multiplier les rencontres informelles entre candidats et recruteurs, comme les « job dating » après une séance de sport en commun.

Les uns après les autres, les candidats expliquent leurs choix. Un travail géométrique pour Nathan, qui envisage de devenir professeur de mathématiques, un autre symbolisant la victoire pour le fringant Anthony. Les personnalités se démarquent et touchent la directrice du Musée Laurence Madeline : « Je les trouve brillants, ils le veulent ! » s’enthousiasme-t-elle. Tout le monde est conquis par le dispositif. Un cocktail final permet de poursuivre les discussions. Une réunion à l’automne avec les employeurs présents permettra de connaître le fin mot de l’histoire.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV TV et diffusion en clair, streaming et compositions probables
NEXT concerts de gospel à Paris et en Île-de-France