La meilleure défense est l’attaque. Ce mardi 26 novembre, Audrey Lehmann, directrice de la maison d’accueil pour enfants et adolescents placés Epona à Fontaine, a convié la presse dans un hôtel belfortois. Accompagnée de son avocat, le très médiatisé Alain Jakubowicz, et d’une impressionnante pile de documents consacrés à démonter un à un les arguments de l’arrêté départemental signé le 30 septembre. Ce dernier actait la « cessation définitive de l’activité de l’association sociale d’enfance Epona ». domicile » après un mois passé sous administration provisoire. A l’époque, la Direction territoriale de Belfort avait pointé de nombreux dysfonctionnements concernant l’accueil des mineurs.
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“Nous allons être factuels”
“Le moment est venu de s’expliquer”, estime Alain Jakubowicz, déterminé à “rétablir la vérité”. Après de longues minutes à discréditer les différents articles de la presse locale, il a assuré « qu’il ne voulait pas déclencher une guerre entre le Département et Madame Lehmann. Aujourd’hui, nous serons très factuels. »
Fugues, agressions sexuelles ?
Documents en main, l’avocat lyonnais torpille tout ce qui aurait pu être reproché à sa cliente et à son établissement. Vingt-trois enfants dans la structure alors qu’il n’y a que 12 places ? « Ce n’est pas vrai. » Les enfants fuiraient-ils massivement l’établissement ? « En réalité, c’est un chiffre tout à fait acceptable et la plupart des fugues se produisent lorsque les enfants ne sont pas à la maison. » Une jeune fille victime d’agression sexuelle ? « C’est une conteuse. Le jeune homme qu’elle dénonce n’était pas à Epona durant cette période. Nous ne sommes pas dans Me Too et les paroles des femmes ici. C’est une enfant dans une situation psychologique terrifiante et ce n’est pas parce qu’elle dit quelque chose que c’est vrai. »
« L’administrateur provisoire a refusé de prendre les documents qui lui étaient adressés »
Martial Marilet, administrateur provisoire de l’établissement juste avant sa fermeture, est également visé. « Nous disposons de mails et de documents où il revient sur ses positions prises dans la presse, où il déclare que le travail effectué au quotidien par le directeur de l’établissement est de qualité. Et nous disposons d’un constat d’huissier qui confirme que l’administrateur provisoire a refusé de prendre les documents qui lui ont été transmis pour répondre aux questions du Département. »
L’arrêté départemental était en effet motivé par le défaut de communication des documents relatifs au fonctionnement de la structure. « J’ai demandé le projet d’établissement, l’organigramme, le règlement intérieur. Je n’ai actuellement aucun document du directeur. Je ne parviens donc pas à comprendre comment fonctionne la structure », a déclaré Martial Marilet à L’Est républicain le 23 septembre.
Aucun document fourni à la presse
Si lors de cette conférence de presse, de nombreux documents ont été brandis par M.e Alain Jakubowicz pour étayer ses propos, les journalistes présents n’y ont pas eu accès. Invités à les solliciter par email, nous n’avons, à l’heure où nous rédigeons ces lignes, toujours reçu aucune réponse de l’avocat lyonnais à nos demandes.
Florian Bouquet : “le conseil départemental a pris les décisions qui s’imposaient”
«Laissons M. Bouquet prendre ses responsabilités et expliquer sa commande. Il a tué Epona ! » Lors de la conférence de presse d’Alain Jakubowicz, Florian Bouquet, le président du Territoire de Belfort, administration tutélaire du foyer Epona, n’a pas été épargné. Ce dernier n’a pas voulu surenchérir : « Epona, je serais tenté de dire que c’est derrière moi. Le train continue d’avancer, aujourd’hui j’ai un autre opérateur. » L’élu rappelle que le Département prend actuellement en charge 456 enfants pris en charge, soit le double d’il y a dix ans. « Nous avons vu une série de problèmes s’accélérer. Un nombre d’enfants bien supérieur à celui prévu par l’agrément. Il y avait un manque d’emploi du personnel et de nombreux employés démissionnaient ou étaient en congé. Ma mission première est d’assurer la protection des enfants et j’ai pris la décision qui s’imposait car il y avait des signalements de la gendarmerie, de la mairie de Fontaine et des salariés. L’essentiel est que la page soit tournée et que les enfants soient désormais plus sereins. »
Colombie-Britannique