William Saliba, l’autre gamin de Bondy – Euro 2024 – France – .

William Saliba, l’autre gamin de Bondy – Euro 2024 – France – .
William Saliba, l’autre gamin de Bondy – Euro 2024 – France – .

« Si vous m’aviez contacté pour parler de Kylian Mbappé, je ne vous aurais même pas répondu »prévient Antonio Riccardi. Depuis des années, cet éducateur de l’AS Bondy accompagne et forme des milliers de jeunes footballeurs. Nombre d’entre eux ont trouvé le chemin du football professionnel. Kylian Mbappé en tête, mais aussi Jonathan Ikoné, Fabrice N’Sakala ou encore Kevin Mouanga. Mais lorsqu’il évoque William Saliba, autre perle de Bondy passée sous son autorité, son ton se teinte d’émotion. “William était un enfant différent qui est devenu un gars formidableil résume. Quand on parle de Bondy, on parle de Mbappé et c’est normal. Mais Bondy c’est aussi lui »A défaut d’avoir pu braquer les projecteurs sur Bondy, William Saliba s’en sort très bien. Titulaire indiscutable en équipe de France et vice-champion de Premier League après une saison fantastique, son talent est désormais reconnu bien au-delà de l’autoroute A3 qui entoure sa ville natale. Une ville avec laquelle il n’a jamais voulu couper le cordon.

Un rêve persistant

Dans sa classe de CM1 à l’école de l’Assomption, celle-là même que fréquente Kylian Mbappé (né à Paris), lorsque l’enseignant demande aux élèves ce qu’ils veulent devenir plus tard, la réponse de William Saliba est évidente : « Je serai footballeur !. Face à l’assurance de ce garçon de huit ans, l’enseignant tente de lui expliquer que ce n’est pas un métier. Mais ses tentatives restent vaines. Il a toujours su ce qu’il voulait fairea assuré Antonio Riccardi. Bien plus tôt que les autres, il avait cette maturité dans sa volonté de réussir. C’était incroyable « . Le petit William sait ce qu’il veut faire et s’il s’ennuie au fond de la classe, c’est parce qu’il ne rêve que d’être sur un terrain de foot. En attendant de pouvoir être là autant qu’il le souhaite, il doit se résigner à passer de longues heures en classe, où il passe le temps à faire rire les autres. Ce qui lui vaut le statut d’élève perturbateur en classe l’aide dans le football. « C’était un joker, donc un élément formidable à avoir dans un groupeexplique son ancien éducateur. En plus de cela, il a toujours été très facile à gérer dans le vestiaire et sur le terrain..

Dans la cour de récréation de son école, William Saliba trouve un autre lieu d’expression pour faire valoir son talent. Sur le bitume de Bondyn, il s’impose déjà comme un joueur complet, bien plus à l’aise en pointe en attaque qu’en défense. Sur la pelouse aussi. « Il a débuté dans des postes offensifs, mais vers la fin de son aventure à Bondy, on l’a fait jouer milieu défensif.a raconté Antonio Riccardi. Le repousser lui a donné une meilleure chance pour l’avenir car avec sa taille, cela lui convenait mieux.Plus grand et plus costaud que les autres, ce « 2001 » est surclassé partout, aussi bien lors du célèbre classico CM1-CM2 que dans les catégories de l’AS Bondy. « Il avait le bon mental mais aussi un réel avantage morphologique. Malgré cela, il était très habile pour un grand gaillard et cela a fait la différence »ajoute celui qui a longtemps été formé aux côtés de Wilfrid Mbappé.

Bondy, toujours dans son coeur

À l’âge de treize ans, William Saliba quitte Bondy pour rejoindre le FC Montfermeil. Dix ans plus tard, il est connu pour s’être imposé en Ligue 1 à l’AS Saint-Étienne puis à l’Olympique de Marseille avant de devenir une référence mondiale à son poste avec l’AS Saint-Étienne. Artilleurs d’Arsenal. Cette trajectoire dorée ne l’éloigne cependant pas de sa ville natale. Plusieurs fois par an, le numéro 17 de l’équipe de France revient chez lui, au cœur de la Seine-Saint-Denis. Pour revoir ses amis d’enfance avec lesquels il s’affiche fièrement sur les réseaux sociaux, ou pour visiter le club qui l’a formé. « Chaque année en fin de saison, il vient s’entraîner à Bondy, sur le terrain principalajoute Antonio Riccardi. Pendant ses vacances, il vient faire sa préparation individuelle pendant deux semaines.Sans se cacher, le joueur se montre à toute heure de l’après-midi, y compris le mercredi quand tous les enfants de la ville se ruent vers le stade. « On a mis en place un petit système pour qu’il ne soit pas dérangé, mais dès qu’il a fini, il prend des photos avec tous les enfants. William est de classe internationale ! »admire l’éducateur.

Comme Kylian Mbappé avant lui, William Saliba veut faire résonner la nouvelle devise de Bondy dans le cœur des enfants de sa ville. « Bondy, ville des possibles » où le sport reste pour beaucoup la seule issue à un quotidien difficile et sans perspective d’avenir. Le long de l’autoroute A3, l’immense fresque à l’effigie du capitaine de l’équipe de France fait en tout cas rêver à tous les gamins de cette banlieue. Bientôt, William Saliba y aura peut-être droit aussi, dans les quartiers nord de la ville où il a grandi.

William Saliba se considère comme l’un des meilleurs défenseurs de la Premier League

Tous les commentaires ont été recueillis par AG.

 
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