Le gouvernement Trudeau négocie pour garder les migrants derrière les barreaux – .

Le gouvernement Trudeau négocie pour garder les migrants derrière les barreaux – .
Le gouvernement Trudeau négocie pour garder les migrants derrière les barreaux – .

Toutes les provinces canadiennes ont annoncé l’une après l’autre qu’elles mettaient fin à leur accord avec le gouvernement fédéral sur la détention des immigrants.

Certains ont indiqué que cette pratique doit cesser, car elle ne respecte pas les obligations du Canada en matière de droits de la personne.

Mais aujourd’hui, les deux provinces comptant le plus grand nombre de personnes détenues pour des raisons d’immigration semblent régresser.

Le gouvernement de l’Ontario avait annoncé précédemment qu’à compter du 15 juin 2024, il refuserait d’incarcérer des migrants au nom de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) dans ses prisons provinciales.

Toutefois, Radio-Canada a appris que des migrants, détenus pour des raisons administratives, sont toujours derrière les barreaux.

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Des migrants sont toujours dans les prisons provinciales de l’Ontario et du Québec, dont celle de Rivière-des-Prairies à Montréal. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada

jours à l’accord de détention des immigrants a été accordée”,”text”:”Suite à une demande du gouvernement du Canada, une prolongation de 45 jours à l’accord de détention des immigrants a été accordée”}}”>Suite à une demande du gouvernement du Canada, une prolongation de 45 jours de l’accord de détention pour immigrants a été accordée, a confirmé un porte-parole du ministère du Solliciteur général de l’Ontario. Cette prolongation prendra fin le 31 juillet 2024, a-t-il précisé.

Cependant, leASFC n’a pas confirmé de date précise, affirmant que les discussions sont toujours en cours.

Trudeau demande une prolongation à Legault

De son côté, le gouvernement du Québec avait indiqué qu’il n’accepterait plus d’emprisonner des personnes pour des raisons d’immigration à compter du 30 juin 2024.

Mais tout semble avoir changé lors de la récente rencontre entre le premier ministre canadien, Justin Trudeau, et son homologue québécois, François Legault.

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Un homme retire ses effets personnels d’un camion de l’ASFC dans un centre de traitement des demandeurs d’asile au Québec. (Photo d’archive)

Photo : La Presse Canadienne / Graham Hughes

Ottawa avait alors offert 750 millions de dollars au Québec pour l’aider à accueillir les demandeurs d’asile. La détention des migrants fait partie de ces discussions.

en juin dernier, les premiers ministres[…] ont affirmé leur volonté d’ouvrir une discussion sur le sujet”,,”texte”:”Lors de leur réunion du 10 juin, les Premiers ministres[…] ont déclaré qu’ils étaient prêts à ouvrir une discussion sur le sujet”}}”>Lors de leur réunion du 10 juin, les premiers ministres […] ont déclaré qu’ils étaient prêts à ouvrir une discussion sur le sujeta écrit le Conseil exécutif du Québec en réponse aux questions de Radio-Canada. Les deux gouvernements sont actuellement en pourparlersa ajouté le Conseil, qui relève directement de M. Legault.

Tant le gouvernement fédéral que le Québec s’abstiennent de fixer un nouveau délai.

Mais dans le document qui résume la proposition de 750 millions de dollars, on peut lire : mois supplémentaires”, “texte”:”Le gouvernement du Canada a demandé un accès continu aux établissements de détention du Québec pour une période supplémentaire de 18 mois”}}”>Le gouvernement du Canada a demandé le maintien de l’accès aux établissements de détention du Québec pendant 18 mois supplémentaires.

Les plus vulnérables des plus vulnérables

L’avocat Pierre-Olivier Marcoux, spécialisé en droit de l’immigration à l’Aide juridique de Montréal, se dit très préoccupé par ces nouveaux développements.

Il décrit les migrants emprisonnés comme des personnes les plus vulnérables parmi les plus vulnérablesQui va souffrir encore plus.

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L’avocat spécialisé en immigration Pierre-Olivier Marcoux craint que le Québec soit disposé à continuer de détenir des migrants dans ses prisons.

Photo : avec l’aimable autorisation

Lorsque l’Agence des services frontaliers du Canada détient des personnes pour des raisons d’immigration, elle choisit de les enfermer dans une prison provinciale ou dans l’un de ses trois centres de détention de l’immigration à Laval, Toronto et Surrey, en Colombie-Britannique.

La détention dans un établissement provincial, dans les provinces où cette mesure est encore disponible, est limitée aux cas les plus difficiles, lorsqu’il existe de sérieuses préoccupations quant au danger pour le public, pour les autres détenus ou pour le personnelnous avons répondu à laASFC dans un e-mail.

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L’un des migrants représenté par M. Marcoux, qui souffre de problèmes de santé mentale, est détenu à la prison de Rivière-des-Prairies, à Montréal, pour risque de fuite.

Photo : Radio-Canada / Olivier Plante

Selon Me Marcoux, plusieurs de ces personnes sont aux prises avec des problèmes de santé mentale et c’est la détention qui aggrave leurs problèmes de comportement.

Il affirme que c’est le cas d’un de ses clients qui est présentement à l’établissement de Rivière-des-Prairies, à Montréal.

De plus, l’homme en question est détenu en raison d’un risque de fuite et non parce qu’il est considéré comme un danger pour la société, explique M. Marcoux.

En vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés, leASFC peut détenir des ressortissants étrangers ou des résidents permanents pour trois raisons principales :

  • identité mal établie;
  • danger pour la sécurité publique;
  • risque de fuite, c’est-à-dire si l’agence craint que la personne ne se présentera pas à une procédure d’immigration, telle que le renvoi.

À partir de 1est Entre avril 2023 et le 31 mars 2024, l’agence fédérale a détenu près de 5 000 migrants, dont 78 % pour risque de fuite. Environ 17 % des migrants détenus ont été envoyés dans une prison provinciale.

M. Marcoux déplore les conditions de détention qui y règnent.

Nos clients nous rapportent souvent la difficulté d’accéder aux soins, qu’il s’agisse de soins de santé mentale ou de soins de santé physique, la difficulté d’accéder à des vêtements propres, des articles d’hygiène, de sortir prendre l’air, des problèmes de surpopulation, des situations d’agressions de toutes sortes. des autres détenus.il a dit. J’observe aussi personnellement des difficultés à accéder à leur avocat, pour des appels ou des déplacements sur place.

Dans une cellule sans toilettes fonctionnelles

Les conditions de détention des migrants ont également été dénoncées par les commissaires qui siègent à la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada, le plus important tribunal administratif indépendant du pays.

La Commission est chargée, entre autres, d’examiner les motifs avancés par laASFC de détenir une personne, mais n’a aucune autorité sur le lieu où l’agence choisit de la détenir.

Dans les transcriptions des audiences de 2022 et 2023 que Radio-Canada a obtenues de la Commission, les mauvaises conditions dans la prison à sécurité maximale de Maplehursta Miltonen Ontario, où des gens sont régulièrement incarcérés pour des raisons d’immigration.

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Les commissaires de la CISR ont dénoncé les mauvaises conditions de détention à la prison Maplehurst, à Milton, en Ontario, où des personnes sont détenues pour des raisons d’immigration.

Photo : La Presse Canadienne / Nathan Denette

Voici quelques exemples de commentaires tenus par les commissaires lors des auditions de migrants détenus pour risque de fuite :

  • « Une personne souffrant de problèmes de santé mentale était dans sa cellule 23 heures et demie par jour [pendant plus de deux mois] avec très peu d’interaction humaine. Il était excité quand quelqu’un venait faire un simple contrôle, car sinon il n’avait personne à qui parler. C’est très préoccupant et je tiens à déclarer officiellement que c’est inacceptable.
  • « Franchement, les conditions que vous décrivez sont épouvantables. Ce qui m’inquiète le plus, c’est que vous n’ayez eu droit qu’à une seule douche en plus d’une semaine de détention et que vous soyez dans une cellule sans toilettes fonctionnelles. » (Les toilettes étaient cassées et débordaient de papier toilette souillé utilisé par d’autres détenus, et l’odeur qui en résultait était nauséabonde.)
  • « Maplehurst ne convient pas aux personnes souffrant de graves problèmes de santé mentale. D’autres commissaires de la Division de l’immigration ont décrit les conditions comme inhumaines en raison de la surpopulation, du manque de ressources, du manque d’aide psychologique et d’autres programmes de réadaptation. […] « C’est totalement inapproprié », a ajouté le commissaire, qui a également déclaré qu’il lui était difficile de parler directement au détenu. Son audience a été reportée à plusieurs reprises en raison du manque de personnel dans la prison de MaplehurstLe commissaire a blâmé leASFC pour les retards, car c’est elle qui a choisi de détenir l’homme “dans un établissement qui ne peut pas gérer un volume normal d’audiences”.

L’ASFC dit se tourner de plus en plus vers ses propres installations pour accueillir les personnes à risque.

Le gouvernement fédéral a investi 325 millions de dollars sur cinq ans pour adapter ses trois centres de surveillance de l’immigration.

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L’Agence des services frontaliers du Canada exploite trois centres de surveillance de l’immigration, dont un à Laval, au Québec. (Photo d’archive)

Photo : Radio-Canada / Olivier Plante

Ottawa compte également utiliser ses pénitenciers fédéraux pour la détention de migrants. Le groupe de travail duLUI sur détention arbitraire, lors d’une visite au Canada en mai, a déclaré qu’il concerné par ce projet.

Des organisations comme Human Rights Watch et Amnesty International demandent au gouvernement fédéral de mettre fin à toutes les formes de détention de migrants pour des raisons administratives.

 
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