la mort tragique d’un médecin tué par un avion allié dans les Deux-Sèvres – .

la mort tragique d’un médecin tué par un avion allié dans les Deux-Sèvres – .
la mort tragique d’un médecin tué par un avion allié dans les Deux-Sèvres – .

« Papa, s’il te plaît, laisse-moi venir avec toi ! » » Jean-Pierre Gazeau avait 12 ans le mardi 4 juillet 1944, et il revenait de l’école à vélo depuis Niort. Il était à peine 18 heures et son père, médecin de campagne à Prahecq, venait de sortir sa voiture, une Peugeot 402, pour aller voir un patient à Triou. Mais le docteur Gazeau préféra partir seul.

Quelques minutes plus tard, Jean-Pierre entendit des coups de feu. Il apprendra plus tard le décès de son père parce que sa mère l’avait emmené, lui et sa sœur, chez ses grands-parents au village. Elle venait d’apprendre que son mari avait été mitraillé par un avion allié à Triou et était mort de plusieurs balles, dont une dans la tête.

Parti pour glaner des informations sur un convoi blindé allemand

Le journal collaborationniste du Mémorial des Deux-Sèvres en profitera le lendemain pour tirer des salves sur ces soi-disant « avions libérateurs » et « cette nouvelle victime de la barbarie anglo-américaine”… Le journal venait de glorifier sans le savoir un leader local de la Résistance, membre du Triangle 20 de l’armée secrète commandée par le colonel Proust-Chaumette.

Un médecin apprécié

Né en 1905 à Rochefort, Marius Gazeau est le fils d’un cheminot qui termine sa carrière comme chef de gare à Niort. Elève à Fontanes, rugbyman car il a une belle carrure, il étudie la médecine à Poitiers où il rencontre sa femme Madeleine, fille d’instituteurs, avant de poursuivre leurs études ensemble à Paris.

Et comme le docteur Reynaud lui a offert son cabinet médical à Prahecq, le docteur Gazeau s’y est installé en 1932 car il souhaitait devenir médecin de campagne. Ceux qui l’ont connu, à Prahecq et dans les environs, n’ont pas tari d’éloges sur ce médecin proche, disponible et compétent.

Résistant en 1942

En 1939, il s’engage et rejoint un régiment dans les Ardennes, avant de revenir à Tours puis la Dordogne et de retrouver Prahecq en octobre 1940. Libre penseur, gaulliste, il entre dans la Résistance en 1942 notamment avec le docteur Laffitte, de l’hôpital de Niort. .

Le docteur Gazeau signe des certificats médicaux, soigne les blessés, cache des aviateurs ou des résistants en fuite dans une ferme isolée qu’il possède à Brûlain. Il utilise également sa voiture pour transporter des armes parachutées ou pour faire des reconnaissances. C’est ainsi qu’il part, seul, le 4 juillet 1944, glaner des informations sur un convoi blindé allemand se dirigeant vers Celles-sur-Belle.

Au Triou de Mougon, à l’endroit où le docteur Gazeau fut tué, une stèle fut érigée en 1946 grâce aux médecins, dont le docteur Laffitte revenu de déportation. Une plaque commémorative fut également apposée à Prahecq, dans le centre-ville, à proximité du cabinet médical.

Le jeudi 4 juillet 2024 à 18h, une cérémonie commémorative aura lieu à l’Espace du Docteur-Gazeau à Prahecq, en présence de la fille et du fils du Docteur Gazeau.

 
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