Geneviève Lemoine et Dominique Dupuis, les deux candidats désignés par Lutte Ouvrière pour les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, ont tenu une réunion publique à Nevers, jeudi 27 juin.
Ne se reconnaissant pas au Nouveau Front populaire, Lutte ouvrière a choisi, une fois de plus, de faire cavalier seul pour ces législatives anticipées en proposant ses propres candidats.
Combattre le capitalisme
Dans la première circonscription de la Nièvre, le parti communiste révolutionnaire trotskiste est représenté par Geneviève Lemoine, tandis que Dominique Dupuis se présente pour la deuxième circonscription. L’un, travailleur social à la retraite, est remplacé par Thierry Duvernay, l’autre, travailleur retraité, est secondé par Philippe Simon.
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Ce n’est pas leur première campagne électorale pour tous les deux. Déjà investis pour les dernières législatives de 2022, ils comptent faire de ce nouveau scrutin une plateforme politique : « Nous voulons faire entendre nos idées, nous faire connaître et rencontrer notre camp : les travailleurs », explique Geneviève Lemoine.
Et Dominique Dupuis d’ajouter :
Nous voulons également donner aux travailleurs la possibilité de voter pour leur camp.
Même si « ce n’est pas en votant que les travailleurs ont acquis des droits, c’est par les grèves et la rue », les deux candidats, conscients de la singularité de ce scrutin, souhaitent porter haut les idées de leur parti :
« Tant que nous ne nous attaquerons pas au capitalisme, rien ne changera. »
Dominique Dupuis (vide)
Concrètement, Lutte ouvrière propose notamment « d’interdire tout licenciement » et de garantir que les travailleurs « aient le contrôle sur les comptes de leur entreprise pour savoir où est l’argent ». Enfin, il faut que les deux candidats « indexent les salaires et les retraites sur l’inflation ».
Lutte pour les travailleurs
Concernant la montée du Rassemblement national, les deux candidats entendent combattre sur le terrain les idées de l’extrême droite : « Le grand sauveur n’existe pas, les travailleurs doivent prendre leur destin en main », affirme Geneviève Lemoine. « Les gens en ont marre et les partis de gauche, une fois au pouvoir, ont trahi les travailleurs, alors ils se tournent vers le Rassemblement national mais c’est une grave erreur », assure Dominique Dupuis, pour qui « le programme du RN, c’est la même politique que Macron, mais en pire ».
A la possibilité d’appeler à un blocus contre « l’ennemi des travailleurs » en votant pour le Nouveau Front Populaire au second tour, la réponse est « on verra ».
Louise Darrieu
