pour Stefan Paler, président du SC Sète, “le cirque, c’est fini !” – .

pour Stefan Paler, président du SC Sète, “le cirque, c’est fini !” – .
pour Stefan Paler, président du SC Sète, “le cirque, c’est fini !” – .

Sur le plan sportif, la saison du SC Sète est globalement réussie avec une montée en Régionale 2. Sur le plan financier, il a fallu procéder à des coupes drastiques. Stefan Paler, président, nous explique.

Alors qu’un budget conséquent avait été annoncé en début de saison, le club a vécu une année compliquée financièrement. Comment est-ce possible ?

J’ai monté le club et tout était déjà établi pour les salaires, avec un recrutement en R1. Le comité directeur devait prévoir 15 000 € par tête, sauf qu’on était sept au départ et que seulement trois ont fait un don. On avait aussi une liste de sponsors pour 300 000 €, mais seuls Dalkia et Suez ont tenu leurs engagements. A part eux, les seuls qui ont tenu parole c’est la ville avec 240 000 € de subventions au total, ainsi qu’une prime de promotion de 40 000 € en fin de saison.

Alors qu’on annonçait un budget de 700 000 €, on est finalement reparti avec bien moins de la moitié. Et avec 50 000 € de masse salariale par mois. J’ai donc dû prendre des décisions et me séparer de salariés. Il y a eu des baisses drastiques dans les salaires de certains éducateurs, on a dû faire un grand ménage car il y avait beaucoup trop de postes pour un club de R3. Et j’ai prévenu les joueurs, je leur ai promis qu’ils seraient tous payés jusqu’au bout.

Étaient-ils?

Aujourd’hui, presque tous les joueurs et éducateurs ont été payés. Nous serons à 100% dans quelques jours. Y compris les joueurs qui partent. Tous ceux qui auront fait leur travail seront payés.
Il y a eu quelques grognements durant la saison…

Il y a eu des rumeurs et des mécontentements. Mais il faut savoir qu’à Sète, il n’y a pas de volontaires. Et beaucoup étaient assis dans un fauteuil. Ce qui a été négligé, et j’en assume l’entière responsabilité, c’est la section féminine. Mais cela va changer.

Du côté des joueurs, il a été compliqué pour certains d’accepter le retard, contrairement aux éducateurs. Certains n’ont pas joué le jeu, ils n’ont pas eu le bon état d’esprit. C’est humainement « compréhensible », mais il n’y a eu aucun soutien pour le club. L’amour du maillot, aujourd’hui, porte ses fruits.

Il y avait aussi une grogne parmi les jeunes puisqu’une équipe entière a décidé de quitter le club.

Les U15 de Franck Casalis s’en vont, en effet. Il a fait un club dans le club et n’a pas respecté la charte que nous souhaitions mettre en place. Dès lors, nous n’avons pas voulu le garder. Les enfants ont fait le choix de le suivre et nous ne les avons pas bloqués. Mais si demain ils veulent revenir, ils seront les bienvenus. Dans tous les cas, le cirque est terminé !

Vous vous êtes séparé très tôt de votre trésorier Éric Fviens. Que s’est-il passé ?

Nous avons eu un désaccord, sur l’opération, trop importante pour continuer. Mais son retour au club est envisagé.

Votre directeur sportif, Nando Soares, va-t-il continuer ?

Il voulait arrêter, car nous sommes tous très fatigués par cette saison. Et il était en première ligne. Mais il reste et conserve ses fonctions.

Le recrutement est presque terminé

Promu au cours de la saison de la réserve (D1) à R3, Adil El Hasnouni a été reconduit dans ses fonctions d’entraîneur du SC Sète. Et le travail est déjà fait puisque le recrutement est presque terminé.

Côté départs, quatre joueurs ne porteront plus les couleurs sétoises à la rentrée. Il s’agit de Robin Taillan, Guillaume Cros, Lilian Alquier et Sofiane Faraji.

Du côté des arrivées, cinq signatures ont déjà été officialisées, dont le retour de Thibault Balp et les arrivées de Yohan Loisel, Maël Debza, Yohan Guillaume et Merouane Lallaigui. « Nous attendons toujours deux joueurs, un piston gauche et un attaquant »précise Adril El Hasnouni. « Pour ce recrutement, nous avons ciblé quelques postes où il y a eu soit des départs, soit des échecs. Nous n’avons pas trop touché au groupe, ce qui était satisfaisant. Nous avons misé sur la qualité mais aussi sur l’état d’esprit, car nous allons rencontrer des équipes de plus en plus compactes et nous avions besoin de joueurs décisifs individuellement mais surtout collectivement. » L’objectif, bien sûr, sera de monter en Régional 1.

L’équipe première a atteint son objectif, mais l’équipe réserve a connu de grosses difficultés, terminant dernière de D1 avec deux forfaits. Ce qui s’est passé?

Quand je suis arrivé, l’équipe première avait son effectif, ce qui n’était pas le cas en D1. Et pour leur premier entraînement, il n’y avait que six joueurs… On a quand même réussi à monter une équipe. Mais avec 17 joueurs dans l’équipe première, les blessures et les cartons, c’était difficile de les faire descendre. Et on n’a vu que de la montée.

Quand Christophe Rouve est parti, il nous fallait un entraîneur pour la R3. On a appelé Fabien Allix mais il avait besoin de temps pour réfléchir. Au bout d’un moment, on a nommé Adil El Hasnouni, qui entraînait la D1. Mais des joueurs sont partis après son départ. Puis on a nommé Sébastien Saez en réserve. Et, si Fabien Allix avait 26 joueurs en U18, c’était quand même très compliqué de les faire venir en D1… On a même dû faire appel à des vétérans.

C’est un échec, mais ce sera différent la saison prochaine avec les seniors et les U18 qui seront obligés de partir s’ils ne jouent pas avec leur équipe. Je précise qu’avec le retrait de Juvignac, la réserve pourrait rester en D1. Et elle sera entraînée par Karim Krini.

Un an après votre arrivée, les travaux de reconstruction sont-ils toujours en cours ?

Aujourd’hui, les comptes sont équilibrés mais il reste encore beaucoup de travail. Les salaires des joueurs seront ainsi réduits de plus de 50% la saison prochaine, pour être plus en phase avec le niveau auquel nous jouons. Nous souhaitons également former les jeunes qui ont des difficultés scolaires. Nous allons aussi soutenir les éducateurs, car tout le monde doit désormais être qualifié. Et ceux qui le sont déjà passeront au niveau supérieur.

Sur le plan sportif, les trois objectifs sont d’amener les premiers en R1, la réserve en D1 (ou R3) et les U19 en National. Et nous voulons du respect à tous les niveaux. Une charte sera mise en place et elle sera appliquée. Car les jeunes doivent venir pour le plaisir, dans le respect des adversaires et des institutions. Nous voulons de la compétence, de la rigueur, de la joie et de la vie. Le SC Sète en manquait cruellement, tout cela doit changer.

 
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