La mairesse de Gatineau, Maude Marquis-Bissonnette, a dévoilé jeudi les prochaines étapes du projet de tramway lors de l’annonce du financement fédéral et provincial pour les études.
C’est là que ça devient réel
s’exclame l’autoproclamé Guerrier du tramway
qui n’a pas caché sa joie de voir le tramway arriver au stade deavant-projet
.
Ce n’est plus seulement des études, on démarre le projet pour de vrai.
Écoutez et lisez également :
Les plus de 160 millions de dollars annoncés jeudi serviront à financer des études techniques et environnementales, explique le vice-président du conseil d’administration de la Société de transport de l’Outaouais (STO), Edmond Leclerc.
Lui et son équipe sont plus que prêt
pour commencer à travailler sur le projet. Voici les prochaines étapes pour le STO.
Au cours des 12 prochains mois :
- Le bureau de projet lance sa planification ;
- Les premiers appels d’offres pour les études techniques et environnementales seront lancés ;
- Plusieurs consultations publiques auront lieu afin de sonder la population et les différents organismes impliqués.
C’est donc le début d’une première phase de trois ans, durant laquelle une série d’études seront menées pour arriver à une version finale du projet.
Débutera ensuite la phase de passation des marchés, qui durera deux ans et durant laquelle auront lieu des appels d’offres et des travaux préparatoires.
Le projet de transports en commun le plus complexe au Canada
En raison du nombre d’acteurs impliqués, les élus présents à la conférence de presse ont qualifié le projet de tramway de Gatineau de plus complexe au Canada
.
Ils donnent en exemple la portion ontarienne du tracé, qui ne sera pas financée par le Québec puisqu’elle est en Ontario, mais qui ne sera pas non plus financée par le gouvernement de l’Ontario puisqu’il s’agit d’un projet québécois.
Il reste donc le gouvernement fédéral, qui devra assumer l’intégralité de la facture. Ce à quoi le député fédéral de Gatineau, Steven MacKinnon, répond que son gouvernement est prêt à relever le défi
.
Ouvrir en mode plein écran
Steven MacKinnon, député de Gatineau
Photo : Radio-Canada / Félix Pilon
Le député reconnaît que le gouvernement fédéral est l’unique bailleur de fonds, une première au Canada pour un projet de transport collectif, sans toutefois confirmer une annonce de financement prochainement.
Fin du widget. Revenir en haut du widget ?
Même si elle ne mesure que deux kilomètres de long, cette portion du futur tramway d’Ottawa est vitale, selon le député provincial Mathieu Lacombe.
C’est vrai que c’est minime quand on regarde le nombre de kilomètres ou de stations, mais cela donne du sens au projet.
C’est pourquoi Maude Marquis-Bissonnette compte en faire sa priorité au cours des prochains mois.
Plus besoin de regarder l’heure
La maire connaît le projet comme sa poche. Elle n’a pas pu s’empêcher de faire rêver un peu ceux qui ont assisté à la conférence de presse en donnant quelques détails sur ce à quoi ressemblera le tramway.
Ouvrir en mode plein écran
Maude Marquis-Bissonnette, Mayor of Gatineau
Photo : Radio-Canada / Simon Lasalle
Pouvant transporter trois fois plus de personnes que le Rapibus, le tramway transportera 30 000 usagers par jour une fois mis en service, selon les études préliminaires.
Plus besoin de regarder l’heure
a précisé le maire. Avec une fréquence de 3 à 6 minutes aux heures de pointe et de 5 à 10 minutes en dehors des heures de pointe, il sera possible de se rendre à la gare et de monter à bord du train suivant sans craindre une longue attente.
De plus, il aura la priorité aux feux tricolores et sera séparé de la circulation. Les minutes économisées fera toute la différence dans le choix que feront les gens entre prendre leur voiture et prendre les transports en commun.
notes Ms. Marquis-Bissonnette.
Pour la députée fédérale de Pontiac, Sophie Chatel, un tramway pour desservir l’ouest de Gatineau n’est pas un luxe.
Nous aiderons nos citoyens avec la fluidité de leurs transports et en même temps nous réduirons notre GES
elle dit.
Elle souligne que l’ouest de Gatineau connaît actuellement une forte croissance démographique et que cela crée déjà des problèmes de circulation dans le secteur.
Ce n’est pas un luxe, a-t-elle déclaré. Il s’agit de l’avenir durable de notre région, de notre communauté, de notre ville.
Un itinéraire qui ne fait pas l’unanimité
Michel Lefebvre, responsable de la commission d’urbanisme et de mobilité durable de l’Association de quartier Millar-Hadleyse dit favorable au projet, mais s’inquiète du tracé proposé.
La partie du tracé qui passe derrière l’Université du Québec en Outaouais entraînera la coupe de plusieurs arbres.
Selon M. Lefebvre, Il n’est pas acceptable en 2024 de détruire une forêt en milieu urbain
.
Son organisation s’inquiète également du fait que le tracé proposé n’emprunte pas certaines artères prioritaires comme le boulevard des Allumettières.
Il entend exprimer ses préoccupations lors des consultations publiques du STO prévu pour l’année prochaine.
Avec les informations d’Anne-Charlotte Carignan