Assignation à résidence pour viol

Assignation à résidence pour viol
Assignation à résidence pour viol

« L’abus de substances intoxicantes légales et/ou illicites peut entraîner des conséquences. Cette affaire le démontre clairement. Un individu peut même commettre une infraction criminelle grave », écrit le juge Sébastien Proulx, de la Cour du Québec, chambre criminelle et pénale, dans son jugement rendu récemment au palais de justice de Montmagny. Afin de protéger l’identité de la victime, le Journal ne dévoilera pas le nom de l’accusé.

Le criminel et la victime dans cette affaire sont âgés d’une vingtaine d’années. Ils se sont rencontrés à l’été 2021 sur les réseaux sociaux et sont sortis ensemble à quelques reprises, sans former de couple. Leur amitié se développe sur plusieurs années. faire la fête au cours de laquelle de l’alcool et de la marijuana sont consommés.

Les événements qui font l’objet de cette affaire se sont produits en août 2021. Après l’un de ces événements, l’accusé, fortement ivre, s’est rendu au domicile de la femme. Il l’a ensuite agressée sexuellement, répétant qu’« elle ne pouvait pas lui résister ». Elle essaya à plusieurs reprises de le repousser, mais en vain. Au total, la relation non consensuelle a duré environ deux heures.

La victime a déposé une plainte à la Sûreté du Québec dans les jours suivants. L’agresseur a ensuite été arrêté et a rédigé une déclaration incriminante. En décembre 2022, il reconnaît sa culpabilité pour les faits reprochés.

Lors des plaidoiries sur la peine, les parties ne sont pas parvenues à un accord. L’avocat du parquet a proposé une peine de deux ans de prison. De son côté, l’avocat de la défense a proposé une peine de dix-huit mois de prison ferme (avec sursis).

Dans un rapport pré-sentenciel, un agent de probation, chargé d’évaluer le criminel, déclare : « Le monsieur reconnaît avoir agressé sexuellement la victime et bien qu’il n’apprécie pas pleinement l’impact de ses actes, il comprend qu’il aurait dû prendre des mesures pour prévenir ce préjudice et exprime des remords sincères. Depuis la dénonciation [le délinquant] « Le plaignant a entrepris plusieurs démarches pour régler ses problèmes personnels, mais les efforts déployés n’ont pas nécessairement permis d’agir significativement sur ses facteurs de risque. Au premier rang de ceux-ci figure sa toxicomanie. En effet, la consommation du plaignant a joué un rôle précipitant lors du passage à l’acte, en plus de contribuer au maintien d’autres problématiques émotionnelles et affectives (blessures refoulées, deuils non résolus, faible estime de soi, évitement, fuite). »

De son côté, la victime vit toujours avec de nombreuses répercussions émotionnelles, physiques et économiques. Elle évoque des symptômes de dépression. De plus, depuis l’agression, elle a été hospitalisée au moins huit fois dans un service psychiatrique et a tenté de se suicider quatre fois. Son réseau social s’est effondré et elle a connu des difficultés financières résultant de ses difficultés personnelles. Elle craint toujours pour sa sécurité.

À la lumière de l’ensemble de la preuve présentée, la juge Proulx conclut : « Après avoir examiné l’ensemble de la preuve, la Cour conclut qu’il s’agit d’un acte grave, mais également isolé. […]Le délinquant, qui n’a aucune condamnation antérieure, s’est abstenu de consommer de l’alcool depuis son arrestation en 2021. Il a surmonté ses addictions grâce à une thérapie qui a duré six mois. Le comportement criminel s’est produit dans un contexte de « désinhibition » et l’ensemble de la preuve ne révèle pas la présence de traits prédateurs, de déviance ou de distorsions cognitives chez le délinquant en matière de sexualité. L’homme s’est excusé et a exprimé ses sincères regrets.

Ainsi, l’accusé a été condamné à purger une peine de 22 mois de prison dans la communauté.

 
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