Législatif. Les temps forts du débat entre Attal, Bardella et Faure sur France 2

Législatif. Les temps forts du débat entre Attal, Bardella et Faure sur France 2
Législatif. Les temps forts du débat entre Attal, Bardella et Faure sur France 2

A trois jours du premier tour des élections législatives anticipées, les trois principaux camps politiques ont de nouveau débattu à la télévision, cette fois sur France 2, dans l’émission L’événement Présenté par Caroline Roux. Après le débat de mardi sur TF1, Gabriel Attal (Ensemble, majorité présidentielle), Jordan Bardella (Rassemblement national) et Olivier Faure (le premier secrétaire du PS qui remplace l’Insoumis Manuel Bompard comme représentant du Nouveau Front populaire) se sont affrontés ce jeudi soir. Voici les moments forts du débat.

“M. Attal est tendu ce soir.

Le début de soirée a été marqué par une escarmouche entre Gabriel Attal et Jordan Bardella. « On ne peut pas construire l’apaisement et l’unité quand on présente à cette élection plus d’une centaine de candidats, soit presque un sur cinq », a-t-il ajouté. […] “Pour lesquels des propos racistes, antisémites et homophobes ont été relevés”, a indiqué le Premier ministre. Citant nommément plusieurs candidats investis par le RN, il a également évoqué “un jeune fils d’un cadre du Rassemblement national arrêté pour agression”, et a fait référence à des articles de presse parus notamment dans Le monde et Libérer. « Tout est faux, absolument faux », a répondu le président du RN, affirmant qu’« il y avait des contre-articles pour démontrer que c’était faux et [que] Libérer est poursuivi pour diffamation. « M. Attal est tendu ce soir », a-t-il ajouté.

Olivier Faure a profité de la séquence pour pointer du doigt un « duo » : « Il y a une puissance ici [la majorité, NDLR] qui a choisi un adversaire commode [le RN]un épouvantail, mais il y a un autre chemin. » « Pour retrouver la cohésion, il faut la justice », a insisté le socialiste.

Cohabitation et Constitution

Interrogé sur les propos de Marine Le Pen qualifiant de « titre honorifique » le statut du président de la République à la tête des armées, Gabriel Attal a fustigé un « message très sérieux pour la sécurité des Français envoyé au monde entier ». Jordan Bardella a affirmé que son parti, en cas de victoire aux élections législatives, « respecterait la Constitution ». Elle « stipule que celui qui a la responsabilité de la Défense nationale est le Premier ministre », a déclaré le président du RN.

Sur l’Ukraine, Jordan Bardella a assuré qu’il ne laisserait pas « l’impérialisme russe absorber un Etat allié comme l’Ukraine » tout en répétant qu’il refuserait d’envoyer des soldats français sur le sol ukrainien s’ils arrivaient à Matignon.

Graphique de Faure

Sur la question du pouvoir d’achat et d’une éventuelle hausse des impôts en cas de victoire de son camp, Olivier Faure se veut rassurant, avec un graphique à l’appui : “92% des Français paieront moins d’impôts qu’aujourd’hui”. . “Je ne propose pas la Lune, contrairement à certains, mais des mesures qui peuvent être financées et mises en œuvre”, a répété Gabriel Attal.

Le Premier ministre a également promis d’augmenter systématiquement les retraites en fonction de l’inflation… et s’est fait corriger par ses deux adversaires : « La loi le prévoit déjà. » Le chef du gouvernement s’est défendu en évoquant « des années où cela n’a pas été fait ». « Et vous êtes bien placé pour le savoir, Monsieur Faure », a-t-il lancé en visant le premier secrétaire du PS. Ce dernier est ensuite reparti à l’offensive, au sujet de la contribution sociale générale (CSG), que le programme du Nouveau Front populaire envisage de rendre progressive : « Vous étiez pour M. Attal, quand vous étiez à gauche. »

Le RN et les doubles nationalités

Le Rassemblement national a proposé de refuser certains postes « sensibles » aux binationaux. Une mesure qui a notamment fait réagir sur TF1 mardi et est revenue dans le débat ce jeudi soir. Gabriel Attal a accusé Jordan Bardella de « stigmatiser 3,5 millions de Français binationaux qui se sont sentis humiliés et indignes de confiance ». « Caricature », a répliqué le patron du RN, estimant que son adversaire « a intérêt à jouer sur les peurs » et assurant ne pas vouloir « remettre en cause la double nationalité ».

Nucléaire… et éolien ?

Jordan Bardella a souhaité mettre en avant le nucléaire comme « pierre angulaire » du mix énergétique français. « J’aimerais quand même que vous nous disiez ce que vous allez faire des éoliennes », a demandé Olivier Faure. « Un moratoire sur l’énergie éolienne, qui n’est pas aussi économe en énergie que » la conversion des centrales au charbon vers la biomasse et l’énergie nucléaire.

Gabriel Attal a souligné un risque d’augmentation des prix de l’électricité en situation de moratoire : « Chaque année les éoliennes qui arrivent sont l’équivalent d’un réacteur nucléaire. Avec M. Bardella, il n’y aura pas d’augmentation de la production d’énergie, donc il y aura des augmentations de prix. » Olivier Faure a estimé de son côté que l’énergie nucléaire est une énergie « de transition ». « Personne à gauche ne propose de fermer un réacteur tant qu’on n’aura pas une énergie décarbonée. »

« Même Vichy ne l’a pas fait »

Sur la question migratoire, le président du RN a réitéré sa proposition de supprimer le droit foncier. « Même Vichy ne l’avait pas fait », a cinglé Olivier Faure. « Vous ignorez la souffrance que l’anarchie migratoire génère dans de nombreux territoires », a rétorqué Jordan Bardella. Et le représentant du NFP de déclarer : « Vous devriez avoir la mémoire du pays qui vous a accueilli. »

Handicap, droits des femmes et homophobie

Les derniers sujets évoqués, qui n’avaient pas été abordés lors du débat de mardi, ont été le handicap, les droits des femmes et la lutte contre l’homophobie et la transphobie. Gabriel Attal a proposé « le remboursement intégral des fauteuils roulants à partir de cet été ». Une mesure qui, selon Olivier Faure, a été proposée « par un parlementaire écologiste et qui a été rejetée » par la majorité présidentielle.

Le Premier ministre s’en est également pris à « l’extrême droite », à qui « on ne peut pas faire confiance quand il s’agit des droits des femmes ». Jordan Bardella a assuré qu’il « veut durcir les peines pour que les femmes se sentent protégées ».

Olivier Faure a enfin tenu à saluer Gabriel Attal pour avoir été le « premier chef de gouvernement à assumer son homosexualité ». Mais il a déploré les récents propos « transphobes » d’Emmanuel Macron, qui s’en était pris au programme NFP permettant selon lui « des choses grossières comme aller changer de sexe à la mairie ».

 
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