Une année qui s’annonce positive pour le port de Trois-Rivières – .

Une année qui s’annonce positive pour le port de Trois-Rivières – .
Une année qui s’annonce positive pour le port de Trois-Rivières – .

La cause en question est la rénovation du quai 17 et la construction d’un nouveau quai 16. Bien que l’attente soit plus longue que prévu, les travaux devraient débuter cet automne, si tout va bien.

«Nous avons de gros projets à annoncer dans les prochaines semaines», assure Gaétan Boivin, président-directeur général de l’Administration portuaire de Trois-Rivières.

Ce dernier a tenu un discours similaire lors de la cérémonie d’accueil du premier navire de l’année 2024. Il estime toutefois que cette fois-ci sera la bonne.

« Il y a toujours des retards à cause des études environnementales et des arrangements financiers », explique-t-il.

Mais là où il y a des travaux, il y a des inconvénients… Dans ce cas, l’espace de stockage du port – qui fonctionne déjà à pleine capacité – sera affecté.

« Cela aura un impact sur la quantité de marchandises que nous pouvons traiter et sur nos revenus. Mais une fois que vous l’aurez fait, cela en vaudra certainement la peine.

— Gaétan Boivin, président-directeur général de l’Administration portuaire de Trois-Rivières

Changement de culture

Le haut dirigeant a également présenté les résultats de l’année 2023 lors de l’assemblée générale annuelle de l’Administration portuaire de Trois-Rivières, jeudi matin. Rappelons que le port a accueilli 272 navires en 2023 et 4,2 tonnes métriques de marchandises, pour un bénéfice net de 4,15 millions $.

L’Administration portuaire a également organisé la visite de deux navires à l’hiver 2023, soit le vraquier Ferbec qui avait été contraint d’hiverner à Trois-Rivières et le brise-glace NGCC Amundsen de la Garde côtière canadienne.

Si les visites ont été appréciées par ceux qui en ont profité, et qui ont eu l’occasion de discuter avec des membres de l’équipage, c’était un concours de circonstances, confie M. Boivin. Il n’y a donc aucun risque d’en faire une tradition.

Le PDG du port se réjouit également de la mutualisation des efforts de recherche des ports de la province, qui a été reconnue par la création du Centre d’expertise en logistique portuaire. Celui-ci vise à permettre aux chercheurs, aux ports et aux entreprises de mener différents projets pour répondre aux défis que plusieurs d’entre eux connaissent ou pourraient connaître à l’avenir.

« Il faut transformer la culture dans les ports. Il faut passer d’une culture parfois conservatrice à une culture d’innovation. C’est ce que nous avons fait ces dernières années et cela nous a permis de travailler sur une quarantaine de projets de recherche. Nous étions à l’étape de créer un tel centre. C’est une façon de mettre en commun des ressources et de faire plus que si nous travaillions individuellement sur les mêmes enjeux. Cela nous permet d’aller plus loin », soutient M. Boivin.

La décarbonisation, toujours une priorité

Le port de Trois-Rivières a déjà commencé à s’attaquer à son impact sur l’environnement, dans le plan stratégique Cap vers 2020, une tendance qui s’est poursuivie avec son successeur, Cap vers 2030. Il faudra toutefois inclure dans l’offre les bénéfices des nouvelles technologies, croit Gaétan Boivin.

« Nous avons vu l’importance des ports pendant la pandémie. Tout a fermé, même les aéroports, mais les ports sont restés ouverts. Nous avons donc un rôle extrêmement important à jouer et nous avons beaucoup de travail à faire en matière de décarbonisation dans les années à venir. Nous évoluons vers la digitalisation, l’intelligence artificielle et il est dans notre intérêt, dans les ports, de nous y mettre dès maintenant. L’avenir ne réside pas dans les infrastructures, mais dans la connaissance, la digitalisation, les chaînes d’approvisionnement, la décarbonisation et l’environnement », dit-il.

C’est d’ailleurs ce souci de réduire l’empreinte carbone de l’industrie maritime qui a conduit à revoir la stratégie élaborée par l’Administration portuaire et Innovation et Développement économique (IDE) Trois-Rivières pour accueillir les navires de croisière. Alors que la prospection des navires à amener à Trois-Rivières relevait de l’IDE, le port s’implique désormais davantage.

« On va s’impliquer un peu plus. On a aussi été clair sur le type de navire qu’on veut : on veut des navires plus propres. On n’est pas dans les chiffres, on cherche la qualité. On a fait des études pour voir vers quoi allaient les navires de croisière, on cherchait des lignes qui étaient reconnues pour leur environnement. Il n’y en avait pas vraiment, mais ça commence à prendre forme », explique M. Boivin.

S’il estime qu’il y a encore du travail à faire pour inciter davantage de croisiéristes à quitter le pont de leur navire pour profiter du centre-ville, il salue les efforts déployés par IDE pour faire de Trois-Rivières une destination attractive.

« La destination Trois-Rivières est très, très bien cotée auprès des croisiéristes », se réjouit le PDG de l’Administration portuaire.

Rappelons qu’en 2023, 28 navires de croisière ont fait escale à Trois-Rivières, avec 7 000 passagers et 5 000 membres d’équipage. En 2024, 30 escales de ce type étaient prévues, mais quatre ont été annulées entre le 1er et le 19 juin, selon le site Internet de l’IDE Trois-Rivières dédié au tourisme.

 
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