Depuis lundi, une quarantaine d’aides à domicile, d’assistantes sociales, d’agents éducatifs et sociaux, etc. de l’ADMR sont en grève. Depuis la liquidation judiciaire de l’ADAPAC et la reprise de l’activité de l’ADMR en février dernier, les salariés dénoncent une « souffrance au travail » notamment liée à une mauvaise gestion du planning.
“Certains utilisateurs préfèrent partir”
« On en a marre, dit Sandrine Mas, élue CGT, de ne pas avoir de vie privée puisque le téléphone sonne sans arrêt… La nuit aussi, car il n’y a pas de droit à l’intimité. déconnexion pour tout le monde. Et puis surtout en retard, on se retrouve avec une qualité de service qui se dégrade. Donc, au début, une vague de collaborateurs est partie, mais maintenant c’est une vague d’utilisateurs qui partent ; ils ont attendu un peu, mais ils voient que ça se dégrade et ils nous quittent, ils vont à la compétition ».
« Nous ne voulons pas être maltraités, nous voulons offrir un service de qualité et avoir une bonne image de notre métier et de l’ADMR. »
« Moralement épuisé »
Sylvie Legrand est salariée depuis 15 ans au sein de la structure. Lorsqu’on lui demande ce qui ne fonctionne pas, elle répond :
” Tous, l’ensemble de l’organisation. Il n’y a aucun respect…De l’utilisateur d’abord, les salariés, LE les horaires changent tout le temps, les soignants qui se rendaient régulièrement au domicile des usagers partent ailleurs MAINTENANT, sans avoir prévenu l’utilisateur, c’est à dire qu’il se retrouve avec des personnes qui‘ils ne le font pas je ne sais pas.
« LLes salaires sont payés en retard mais le vrai problème est Surtout jeorganisation, tout le monde touche au planning (…) Nous avons des plages horaires qui c’est ne sont pas normaux, mi-temps thérapeutique c’est ne sont pas respectéset et donc ça nous épuise“moralement”.
Le mouvement sera reconduit ce mardi, une réunion avec la direction est prévue dans la matinée. ADMR emploie aujourd’hui en Corrèze quelque 260 collaborateurs qui accompagnent 2 000 clients.