Lundi 25 novembre 2024, la dernière séance de la Chambre d’agriculture présidée par Jacques Molières a vu la présentation des résultats du mandat où ont été posées les orientations futures de l’instance, avec un équilibre à maintenir entre les exploitations agricoles dans un contexte qui a toujours reste délicat.
Une page se tourne à la Chambre d’Agriculture de l’Aveyron. Jacques Molières, à sa tête depuis 2019, a donc présidé sa dernière séance, lundi 25 novembre 2024. En attendant les élections qui auront lieu en janvier prochain, les élus de la Chambre se sont réunis une dernière fois sous la présidence de celui qui vient d’accomplir son deuxième mandat dans un contexte bien particulier, celui d’une crise agricole qui affecte profondément la profession depuis plusieurs mois maintenant.
« Un outil au service des agriculteurs et de leur territoire »
Durant son mandat, Jacques Molières et les équipes de la Chambre auront donc vécu la crise sanitaire liée au Covid-19, la guerre en Ukraine, les différentes épizooties qui ont frappé de nombreuses exploitations ou encore les aléas climatiques de plus en plus fréquents qui fragilisent certains secteurs d’activité. agriculture. « J’ai toujours dit que la Chambre d’Agriculture n’est qu’un outil au service des agriculteurs et de son territoire » underlined Jacques Molières.
Et tout au long de cette dernière séance, il a tenu à nous le rappeler. Notamment en ce qui concerne l’installation de panneaux photovoltaïques au sol. Les élus de la Chambre ont une nouvelle fois exprimé leur position ferme et définitive sur le sujet. Arnaud Viala, le président du Département, a également déploré « que certains projets sont passés entre les mailles d’un filet qui n’est pas encore totalement constitué. Le problème, c’est une jurisprudence qui s’établit ».
Approvisionnement local
« Il y a encore du potentiel pour le photovoltaïque mais sur le toit des installations, l’hydroélectricité peut aussi être améliorée. » ajoute-t-il. Concernant les énergies renouvelables, une réserve a été faite pour la méthanisation qui « consomme les meilleures terres arables », according to Dominique Barrau.
Parallèlement, toujours dans cet objectif d’utiliser « la Chambre comme outil »une nouvelle étape a été franchie dans la création d’une plateforme départementale d’approvisionnement alimentaire. Pour résumer, il s’agirait d’inciter les cuisines centrales à fonctionner le plus possible avec des producteurs locaux, pour servir dans un premier temps les collégiens aveyronnais. D’ici fin 2025, le système devrait être en place. Cependant, “un effort devra être demandé aux familles”explains Arnaud Viala. “Il n’est pas réaliste de cuisiner avec des produits locaux pour 3,20 € par étudiant. Il y a des ajustements à faire dans ce domaine et nous devrons en assumer la responsabilité.
Rappelez-vous le poids de l’agriculture
Les orientations prises par la Chambre d’Agriculture seront prolongées par le prochain président et ses équipes. « Il faut penser à préserver l’équilibre entre les atouts, l’économie et le territoire »confie Jacques Molières. Et c’est pour reprendre une formule qui lui était chère depuis de nombreuses années : « Il faut maintenir un équilibre entre le sol et le troupeau. Notre agriculture ne se porte pas si mal. Des choses ont été accomplies mais il en reste encore d’autres à faire. Je n’ai cessé de rappeler le poids de l’agriculture en Aveyron mais aussi en Occitanie »insiste-t-il.
Une ligne de conduite que Jacques Molières a suivie tout au long de son mandat et comme l’a évoqué Dominique Barrau : « Avant de vouloir copier le meilleur, il faut s’attacher à faire évoluer les exploitations de taille moyenne »toujours avec cette idée d’établir une base solide afin de maintenir une agriculture la plus large possible, avec des revenus décents pour le plus grand nombre.
Un équilibre aujourd’hui perturbé par le contexte national et international, mais « que le collectif et l’attachement au consensus plutôt qu’au compromis »comme l’évoquait Jacques Molières, doit permettre de perpétuer cette identité de l’agriculture aveyronnaise, tout en privilégiant l’installation et le renouvellement des générations.
En chiffres
1 126 les fermes biologiques ont été recensées par la Chambre d’agriculture en 2023, contre 858 sur 858.
73 953 hectares sont consacrés au bio en 2023, contre 68 191 hectares il y a deux ans.
97 les étudiants ont été formés en apprentissage à Bernussou en 2024.
6 000 Les agriculteurs ont été formés sur le mandat de l’Association pour la Promotion Sociale Agricole (ADPSA).
1 300 les agriculteurs ont été soutenus dans la nouvelle PAC 2023-2027.
75 les agriculteurs en difficulté sont accompagnés, en moyenne et chaque année.
150 Les agriculteurs sont accompagnés depuis la mise en place de trois unités de prévention, créées pendant le mandat, contre le malheur en agriculture.