Les manifestants craignent une intervention policière.

Les manifestants craignent une intervention policière.
Les manifestants craignent une intervention policière.

Lors d’une conférence de presse jeudi devant le campement installé à l’édifice Tabaret, les participants ont indiqué que la direction de l’université leur avait dit qu’elle s’apprêtait à leur signifier des avis d’intrusion, un pas vers un démantèlement policier du campement, craignent-ils.

« On a vu qu’à l’Université de Waterloo, ils ont envoyé un avis d’intrusion. L’Université ici a déclaré la même chose. Ils ont aussi dit que s’il y avait une intrusion, la police arriverait et que le camp serait démantelé », a partagé Sumayya, l’un des membres du groupe d’étudiants présents dans l’enceinte du pavillon Tabaret.

Le campement, qui comprend plusieurs dizaines de tentes, a été installé fin avril en réponse à la guerre entre Israël et le Hamas, un conflit armé qui dure depuis près de neuf mois après l’attaque meurtrière du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023. La réponse armée d’Israël a fait des dizaines de milliers de morts dans la bande de Gaza, selon les autorités locales.

Les étudiants sont rassemblés sur le terrain du pavillon Tabaret. (Simon Séguin-Bertrand/Le Droit)

Les étudiants, et ceux qui les soutiennent, exigent que l’Université divulgue ses investissements en Israël, se désinvestisse des institutions sionistes, coupe les liens avec les institutions universitaires sionistes et adopte la définition du racisme anti-palestinien adoptée par l’Association des avocats arabo-canadiens.

La direction de l’Université d’Ottawa ne confirme pas les propos tenus par les manifestants concernant les avis d’interdiction d’entrée.

Dans un communiqué, le vice-recteur aux affaires académiques par intérim, Jacques Beauvais, a mentionné que la direction de l’Université a maintenu un dialogue avec les étudiants au cours des dernières semaines et que le ton des discussions « a été constructif ». .

« Nous avons présenté des propositions sérieuses pour répondre à leurs préoccupations, tant sur le plan économique qu’académique. Tout au long de ces discussions, nous avons réaffirmé notre engagement à maintenir des pratiques d’investissement responsable. Notre institution est signataire des Principes pour l’investissement responsable des Nations Unies, qui ont été intégrés à nos propres lignes directrices sur ce sujet. Nous nous engageons à revoir ces lignes directrices sous l’angle des droits de l’homme », a-t-il notamment expliqué.

« Nos propositions ont été rejetées par les représentants étudiants. Nous sommes déçus de ce résultat. Cela dit, nous restons fermes dans notre intention de travailler pour résoudre la situation », a-t-il ajouté.

Lors d’une conférence, des intervenants ont mentionné que l’Université d’Ottawa avait émis un avis d’intrusion. (Simon Séguin-Bertrand/Le Droit)

Sumayya a mentionné qu’après des « propositions vides » de l’Université, les étudiants lui ont présenté le 17 juin une contre-proposition réduisant leurs exigences.

« Nous avons fait d’importantes concessions dans l’espoir de parvenir à une solution concrète. Une semaine s’est écoulée sans réponse de l’Université, sauf ce matin où elle a continué à montrer des réticences à faire avancer les choses”, a-t-elle réagi.

N’oubliez pas que le terrain universitaire est privé et que le camping n’est pas autorisé par l’Université.

 
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