A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le gouvernement a pris une série de mesures destiné à lutter contre « ce fléau« . Cela concerne en particulier le soumission chimiquequi consiste à administrer des substances psychoactives à un individu, souvent une femme, à son insu, à des fins notamment d’agression et de viol.
Ce processus a été mis en évidence avec le procès de l’affaire du viol de Mazandans lequel Gisèle Pelicot a été droguée par son mari puis violée par des dizaines d’hommes. Cette affaire à résonance internationale « marquera un avant et un après »a estimé le Premier ministre Michel Barnier, en déplacement à la Maison de la Femme de l’Hôtel-Dieu de Paris.
Dans ce contexte, il a notamment annoncé que les kits de détection de soumission chimique seront remboursés par l’Assurance Maladie, à titre expérimental, et que « Chaque département disposera d’un centre pour les femmes avant fin 2025« .
Trousses de détection des soumissions de produits chimiques remboursées, à titre expérimental
Pour mieux prévenir et accompagner les victimes de soumission chimique, les trousses de détection des soumissions de produits chimiques seront remboursées par l’assurance maladiedans plusieurs départements», à titre expérimental et selon un calendrier encore à définir, a annoncé le Premier ministre. “Nous allons expérimenter le remboursement par l’Assurance Maladie de kits permettant de détecter la soumission chimique des victimes potentielles.»a-t-il indiqué.
Un peu plus tôt dans la journée, la secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, Salima Saa, avait déjà annoncé sur franceinfo le lancement cette semaine deune campagne d’information pour aider les victimes potentielles de soumission chimique.
Le gouvernement a relancé en octobre une mission sur le sujet, confiée à la sénatrice RDSE Véronique Guillotin et à la députée Modem Sandrine Josso. Cette dernière avait notamment recommandé que les pharmacies puissent délivrer, sur prescription médicale, aux femmes qui estiment avoir été droguées, un “kit de détection” ou « kit du lendemain » avec “flacons pour recueillir l’urine”, adresses utiles et “toutes les étapes à suivre» pour accéder aux preuves.
Des mesures pour lutter contre « ce fléau » des violences faites aux femmes
Le Premier ministre a également confirmé que le gouvernement mettrait en œuvre plusieurs mesures pour améliorer la lutte contre les violences faites aux femmes.
Salima Saa l’a notamment annoncé ce lundi matin l’expansion du système de plaintes dans les hôpitaux et le renforcer l’aide d’urgence universelle. « A partir de fin 2025, il sera possible pour les femmes de déposer plainte dans tous les hôpitaux disposant d’un service d’urgence ou de gynécologie.», a confirmé le Premier ministre. Cela représente 377 structures, selon les chiffres du secrétaire d’État chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes.
Aussi, les ressources consacrées à l’aide d’urgence passeront de 13 à 20 millions d’euros, pour permettre « pour soutenir davantage de femmes et les abriter » en les aidant à quitter leur domicile. Cette aide financière comprise entre 300 et 1 400 euros a permis d’aider « 33 000“les femmes entre”décembre 2023 et octobre 2024″, a rappelé Michel Barnier.
Enfin, “chaque département disposera d’un centre pour les femmes avant fin 2025le budget prévoit les crédits nécessaires »a également indiqué Michel Barnier.
La lutte contre les violences faites aux femmes « est une question de société, un combat juste et nécessaire», a souligné le Premier ministre, rappelant que la lutte contre «ce fléau” Est “un long chemin« .