La mesure choc de cette ville pour lutter contre l’ivresse publique

La mesure choc de cette ville pour lutter contre l’ivresse publique
La mesure choc de cette ville pour lutter contre l’ivresse publique

A partir du 1er juillet, la ville de Troyes (Aube) fera payer les personnes en situation d’ivresse publique et démontrera le coût de leur prise en charge. Une mesure votée à l’unanimité par le conseil municipal.

Après la prévention, l’heure est venue “un peu plus” à la répression à Troyes (Aube). A partir du 1er juillet, le conseil municipal facturera les frais de transport et de prise en charge par la police municipale aux personnes en état d’ébriété publique et manifeste. Une mesure qui a été votée à l’unanimité, et qui s’inscrit dans un contexte global de prévention mis en place depuis trois ans.

« On ne sanctionne pas le taux d’alcool, mais l’état de la personne. Evidemment les gens pourront toujours boire, la démarche n’est pas de sanctionner ceux qui sortent du bar. Ce que nous visons, c’est l’excès. Nous n’inventons rien, c’est illégal, il est évident que l’ivresse publique est un délit en soi.»précise Bruno Baudoux, adjoint au maire de Troyes.

La raison de cette décision ? Le coût engendré par le support. « À Troyes, nous avons entre 120 et 125 personnes interpellées pour ivresse par an. Par la suite, il est obligatoire de se rendre aux urgences pour confirmer leur état. Pour une personne ivre, nous aurons quatre agents mobilisés pendant trois à quatre heures avec les policiers, les secouristes et les médecins. Au total sur l’année, cela représente environ 2 500 heures d’agents dédiées à l’IPM. Lorsque l’ensemble de l’équipage est mobilisé, les gens peuvent appeler la police pour d’autres urgences. plus personne de disponible ».

Mais alors, comment cela va-t-il se passer concrètement ? « Lorsqu’un policier prend quelqu’un sous sa responsabilité, il procède à un contrôle d’identité de cette personne. Ensuite, un signalement sera fait à la police nationale, et la facture sera ensuite renvoyée au domicile. La personne ivre finance ses propres nuisances. La soirée va lui coûter cher”, détaille Bruno Baudoux. Le prix à payer sera déterminé en fonction des kilomètres parcourus par les policiers et du nombre d’heures d’intervention.

Nuance : si la personne interpellée est accompagnée, les accompagnants pourront appeler leurs parents, et dans ce cas, il n’y aura pas besoin de se rendre aux urgences. C’est ce qui est arrivé à une jeune fille de 18 ans il y a deux semaines. « Il y avait quatre pompiers et quatre policiers municipaux mobilisés. Les gens ne le voient pas nécessairement. Après, nous ne sommes plus en mesure de répondre aux situations d’urgence”regrette Bruno Baudoux.

La mesure, placée dans « une approche globale de santé publique »aspire à réduire le sentiment d’insécurité dans la ville, ainsi qu’à assurer la tranquillité des Troyens. « Ce sont des situations qui surviennent généralement tard, ou très tôt le matin, avec des comportements conflictuels, bruyants et parfois violents. Le sentiment d’insécurité est de plus en plus présent, et cela ne donne pas forcément envie de fréquenter la ville le soir venu, les gens auront les fenêtres ouvertes, ils veulent du calme et de la tranquillité, et faire preuve d’autorité garantit aussi la tranquillité des Troyens..

Depuis l’annonce de la mise en œuvre de cette mesure, Certaines communautés nous ont contactés parce qu’elles souhaitent faire la même chose. Les gens ont besoin de calme et de tranquillité, surtout depuis le covid où nous vivons en paix”, affirme l’élu. En tout cas, les Troyens sont désormais prévenus, et ils devront mettre la main à la poche en cas d’excès.

 
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