La navigation canoë à nouveau restreinte sur la Dordogne, un coup dur pour les loueurs

La navigation canoë à nouveau restreinte sur la Dordogne, un coup dur pour les loueurs
La navigation canoë à nouveau restreinte sur la Dordogne, un coup dur pour les loueurs

Les pluies intenses de ce printemps et du début de l’été sont responsables de débits d’eau très élevés sur la Dordogne, au moment même où la saison touristique va démarrer.

Selon la préfecture, les niveaux d’eau et les vitesses des courants doivent augmenter à partir de ce jeudi 27 juin, en raison d’un important lâcher d’eau au niveau d’un barrage, qui portera le débit…

Les pluies intenses de ce printemps et du début de l’été sont responsables de débits d’eau très élevés sur la Dordogne, au moment même où la saison touristique va démarrer.

Selon la préfecture, les niveaux d’eau et la vitesse des courants doivent augmenter à partir de ce jeudi 27 juin, en raison d’un important lâcher d’eau au niveau d’un barrage, qui portera le débit moyen du fleuve à plus de 260 m³ par seconde, entre ce jeudi et mercredi 3 juillet. Pour rappel, lorsque le niveau du fleuve dépasse 1,5 m au niveau du pont de Cénac, la navigation est automatiquement interdite.

Déjà quatre opérations de sauvetage

La pratique du canoë de loisir est donc interdite durant cette période aux personnes moins expérimentées, avec risque de chute dans des eaux encore froides, entre Cazoulès (sur la commune des Pechs-de-l’Espérance) et Limeuil. La pratique accompagnée et encadrée par du personnel titulaire d’une qualification spécifique à l’activité, ou la pratique par des personnes expérimentées licenciées par la Fédération Française de Canoë-Kayak, reste autorisée.

Cette décision est un nouveau coup dur pour les loueurs de canoës, qui avaient déjà subi une interdiction de l’Ascension, l’un des seuls week-ends de beau temps au printemps. «C’est une mauvaise période», confirme Gilles Ouardi, loueur à Vitrac, près de Sarlat. Nous avons déjà vécu cela. Il y a une dizaine d’années, nous avions une période de fermeture d’une dizaine de jours au mois de juin. Et il y a quatre ou cinq ans, dix jours en juillet. »

Par ailleurs, les pompiers sont déjà intervenus à quatre reprises depuis le 21 juin auprès de personnes en détresse après une chute d’une pirogue. Le dimanche 23 juin, une mère et ses trois filles ont chaviré, mais aucune n’a été blessée. “Je pense que ça a dû agacer un peu la préfecture”, estime le loueur. Un professionnel qui, il y a quelques semaines, a retrouvé ses chalets sous l’eau. «Le parking a été inondé», raconte-t-il. Nous avions un mètre d’eau dans les chalets. Nous avons eu des problèmes électriques. A peine sommes-nous sortis de là que l’interdiction s’est abattue sur nous. »

Il estime ses pertes à environ 30 000 euros, « entre les réservations Internet qui doivent être remboursées et les personnes qui avaient prévu de venir et qui ne viennent pas ». Un autre problème concerne le personnel, qui n’a pas encore pu être embauché. «Nous prenons une dizaine de personnes supplémentaires pour la saison», explique Gilles Ouardi. Ils embauchent généralement en mai. Là-bas, nous n’avons pas pu le faire à cause de la météo. Ils viennent nous voir régulièrement mais nous ne pouvons rien leur promettre. Du coup, certains se sont tournés vers d’autres métiers, comme la restauration. Et je les comprends. »

 
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