Landes Partage, indispensable pour le public et le retour à l’emploi

Landes Partage, indispensable pour le public et le retour à l’emploi
Landes Partage, indispensable pour le public et le retour à l’emploi

Jimmy et ses collègues s’activent à recevoir les dons de Landes Partage. Meubles, électroménager, livres, vêtements, etc. : l’association emblématique de Moun récupère au profit des plus démunis tout ce qui aurait pu finir à la déchetterie.

Entre les sites de Mont-de-Marsan et Hagetmau, 1 757 tonnes d’objets sont récupérées chaque année. Et Didier Dartenuc, directeur de la structure, s’en félicite. « Le citoyen en général a pris conscience, et on le voit tous les jours, qu’il ne faut plus jeter. Il envisage désormais d’amener ses objets à Landes Partage. »

En période d’inflation, des structures comme Landes Partage sont devenues incontournables pour certaines personnes afin de s’habiller, de s’équiper ou d’accéder à la culture à moindre prix. Ici, les vêtements coûtent 1 euro, pareil pour les DVD, et on peut trouver des livres entre 15 centimes et 1 euro. « Nous avons une fréquentation croissante car les besoins augmentent. En 2023, nous avons eu 10 % de fréquentation en plus », selon Didier Dartenuc.

« Comme un tremplin »

Landes Partage est née dans les années 1980 de l’initiative de Michel Dubroca, curé et directeur du centre de soins pour toxicomanes La Source. Il lance le Bric-à-brac de la Source, pour collecter et restaurer des objets destinés à être jetés et au profit des plus démunis. C’est en 1996, période durant laquelle se développaient les structures d’insertion par l’activité économique, que l’association prend le nom que l’on lui connaît aujourd’hui.

« Actuellement, notre cœur de métier est d’accueillir les gens, de les intégrer, de les accompagner entre six et vingt-quatre mois pour qu’ils nous quittent en formation, soit en CDD, soit en CDI. Ils doivent utiliser Landes Partage comme tremplin », explique Didier Dartenuc.

Ces mesures étatiques mises en place dans les années 1990 sont toujours d’actualité. De nombreuses personnes rencontrent encore de grandes difficultés pour trouver un emploi ou une formation : problèmes d’accès à la mobilité, de logement, ou encore besoin d’apprendre la langue pour les étrangers. « Pour tout cela, il faut des structures comme la nôtre. »

« Le travail paie »

Entre 120 et 130 personnes sont accompagnées chaque année. Qu’il s’agisse d’apprentissage de compétences ou de soft skills, chaque cours est personnalisé. « Le salarié a besoin d’un projet professionnel et individuel. Certains ont besoin d’apprendre la langue, d’autres de travailler une compétence particulière», explique le directeur.

Lorsqu’ils rejoignent Landes Partage, ils ont un vrai métier, avec tout ce que cela implique. Sur les 80 salariés de l’association, 60 sont actuellement en démarche d’insertion. Une fois leur contrat terminé, sept d’entre eux sur dix trouvent une activité professionnelle. « Le fruit de notre travail porte ses fruits à travers ce résultat significatif et reconnu par nos institutions », se réjouit Didier Dartenuc.

Pour financer ce soutien à l’emploi, l’association bénéficie de subventions accordées par l’État, le Conseil départemental, France Travail, la CPAM et l’ARS. 70% des ressources de l’association proviennent de ces subventions qui représentent en moyenne 1,1 million d’euros. De quoi financer les salaires des salariés en insertion professionnelle, notamment.

Transports sociaux

Outre ces deux pôles, Landes Partage dispose de nombreux autres champs d’action. Comme le transport social, qui permet de contribuer au confort de vie des personnes en leur proposant un transport pour se rendre à l’endroit où elles ont besoin de recevoir des soins, avant de les ramener à leur domicile.

« Cela fait 3 600 personnes transportées dans l’année, soit une augmentation de 21 % sur un an entre 2022 et 2023 », explique Didier Dartenuc. Une aide au relogement est également proposée. Ce service très ancien permet à des personnes qui n’ont pas les moyens techniques, logistiques et financiers de se permettre un déménagement à moindre coût.

Centrale au sein du réseau associatif de Mont-de-Marsan, Landes Partage soutient également des associations de plus petite taille. Que ce soit en faisant don de vélos à Mont2Roues ou de matériel médical à ECM2 Landes par exemple, l’association compte de nombreux partenaires.

Landes Partage souhaite poursuivre son développement dans le département. Pour 2024, la création d’un poste de salarié permanent est prévue. “Nous avons des projets à long terme, qui ne verront pas le jour en 2024, mais plutôt en 2025 ou 2026.”

Landes Partage organise son assemblée générale annuelle le vendredi 20 juin à 18h15 dans la salle Georges-Brassens, à Mont-de-Marsan.

 
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