Deuxième journée du colloque dédié à la cybersécurité. L’événement est organisé conjointement par l’Université Al Akhawayn et l’Université Carnegie Mellon Afrique (CMU Afrique). Une centaine d’experts du domaine sont venus échanger sur les enjeux numériques de l’Afrique.
L’Ambassadeur du Rwanda au Maroc, Shakilla K. Umutoni, était présente lors de cette journée de clôture, pour le lancement du Laboratoire d’Innovation Numérique. Le dernier né de l’université Al Akhawayn rejoint le réseau Upanzi qui compte déjà trois membres : CMU Africa, l’université du Witwatersrand (Wits) et l’université du Botswana. Ces laboratoires collaborent autour des technologies dont le continent africain a besoin. « Ce symposium est le fruit d’une collaboration entre plusieurs universités à travers le continent. CMU Africa a débuté à Kigali, au Rwanda, mais nous voyons cette collaboration se développer et se renforcer à travers le continent », déclare Shakilla K .Umutoni. Pour le diplomate, ce type de collaboration est indispensable «puisque nous sommes aujourd’hui conscients des risques liés à la cybersécurité qui ne peuvent être gérés par un seul pays». À l’avenir, elle espère que d’autres universités rejoindront le réseau pour renforcer la collaboration avec le gouvernement, le monde universitaire, la société civile et toutes les parties prenantes du domaine « afin de garantir que l’Afrique devienne un leader dans la création de solutions en matière de cybersécurité et de transformation numérique ».
Vers des solutions maroco-marocaines ou afro-africaines…
Un constat partagé par le Dr Houda Chakiri, professeur à l’université d’Al Akhawayn, et organisatrice du colloque. « Ce laboratoire servira de plateforme pour collaborer avec d’autres universités marocaines afin de développer des idées innovantes sur l’identité numérique en Afrique », explique le professeur. L’objectif est d’utiliser ces nouvelles technologies dans le big data, le cloud, l’edge computing et l’intelligence artificielle. Cet ajout à l’université basée à Ifrane permettra de développer des compétences en matière de recherche, « mais aussi d’innovation dans des thématiques qui servent principalement notre pays. Cela permettra également de développer des solutions maroco-marocaines, afro-africaines, au lieu d’importer des solutions développées à l’étranger et d’avoir en plus notre souveraineté sur la technologie que nous utilisons», ajoute l’organisateur.
Un master en cybersécurité à l’automne 2025
La direction qu’entreprend Al Akhawayn est totalement “alignée sur la stratégie du gouvernement marocain dans toutes les questions liées à la numérisation, à l’identité numérique et à la cybersécurité”, nous dit le doyen de l’École des sciences et de l’ingénierie, Salah El Majeed annonce également le création d’un master en cybersécurité à l’automne 2025. « Il y a tellement d’ISO, de normes et de politiques qu’il faut écrire, comprendre, etc. Ce master va donc cibler un grand nombre de secteurs qui peuvent aider vers un avenir plus sûr, le plus tôt possible », explique Salah El Majeed.
Lancement du Hackathon sur l’identité numérique en Afrique du Nord
Au programme de cette dernière journée, un mini-hackathon sur la cybersécurité où les étudiants ont investi dans des laboratoires pour développer des solutions de cybersécurité. Et le lancement du Hackathon sur l’identité numérique en Afrique du Nord où les pays participants pour l’Afrique du Nord seront le Maroc, la Tunisie, l’Égypte, l’Algérie, la Libye, le Soudan et la Mauritanie. Ce concours durera cinq mois. “Les participants suivront des cours en ligne sur l’identité numérique, tout en développant leurs idées et, par la suite, les idées innovantes gagnantes seront récompensées à l’Université Al Akhawayn en avril”, explique le Dr Houda Chakiri. Les cinq équipes gagnantes pourront participer à la compétition africaine qui se tiendra en Ethiopie en mai.
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