Sept ans après l’élection présidentielle de 2017, le troisième procès de l’affaire Fillon s’ouvre ce lundi 25 novembre 2024 devant la cour d’appel de Paris. La Cour de cassation a confirmé, le 24 avril, la culpabilité de l’ancien Premier ministre, de son épouse Pénélope et de son adjoint Marc Joulaud pour « détournement de fonds publics » et « complicité d’abus de biens sociaux », dans le cas de l’emploi fictif de Penelope Fillon comme assistante parlementaire.
L’ancien Premier ministre a été condamné en appel à quatre ans d’emprisonnement, dont un an, 375 000 € d’amende et dix ans d’inéligibilité. Mais selon la Cour de cassation, une peine de prison ne peut être prononcée « si toute autre sanction est manifestement insuffisante ».
En effet, la plus haute juridiction a ordonné une nouvelle audience concernant les peines prononcées contre François Fillon et le paiement des dommages et intérêts.
Décision suffisamment motivée
Pour la Cour de cassation, la décision du juge n’est pas suffisamment motivée. En revanche, la peine de Marc Joulaud (adjoint de François Fillon) à trois ans de prison avec sursis a été confirmée sans réserve. Tout comme celui de Penelope Fillon, deux ans de prison, 375 000 € d’amende et deux ans d’inéligibilité.
Depuis cette décision, le 12 novembre 2024, l’ancien Premier ministre François Fillon a proposé de rembourser l’Assemblée nationale à hauteur de 700 000 euros, après que la Cour de cassation a validé la condamnation de l’ancien député sarthois pour détournement de fonds publics dans l’affaire de les emplois fictifs de sa femme Penelope.