victime des moteurs BlueHDI de Stellantis, elle témoigne

victime des moteurs BlueHDI de Stellantis, elle témoigne
victime des moteurs BlueHDI de Stellantis, elle témoigne

« Quand j’ai acheté cette voiture, j’étais content, je me disais qu’elle me durerait au moins dix ans. Mais aujourd’hui, j’étais dévasté, financièrement et psychologiquement. » Depuis qu’elle a acheté sa Peugeot 3008 en avril 2019, la vie de Delphine, habitante d’Auzouer-en-Touraine, a été bouleversée. Elle qui avait investi ses économies dans une nouvelle voiture, “pour m’acheter la paix”se retrouve en difficulté financière. En cause : le moteur diesel 1.5 BlueHDi de son véhicule.

Pour Delphine comme pour de nombreux autres propriétaires de ces véhicules, « Cela a commencé par un bruit que j’entendais sous le capot, avec des craquements de pignons. Le garage n’a rien trouvé, malgré plusieurs visites. »

Plus de 5 000 euros de frais en dix-huit mois

Enfin, c’est la chaîne de distribution de 7 mm qu’il faut changer. Coût de l’opération : plus de 4 000 €. Même si Peugeot a pris en charge 60 % des frais, elle doit débourser plus de 1 800 €. “Mais la chaîne qui a été remise était du même modèle que celle qui était tombée en panne”soupire Delphine.

Dix-huit mois plus tard, le destin frappe à nouveau. « J’étais sur l’autoroute, en direction de Paris, pour aller voir un match du PSG avec mon fils. C’était son rêve. Mais soudain, alors que je dépassais, la voiture a commencé à décélérer, tous les feux se sont allumés, tandis que les voitures à côté continuaient à rouler vite. J’avais peur de ma vie. »

Cette fois, la panne est plus grave. En cassant, la chaîne a endommagé le bloc moteur qui a dû être remplacé. Le tout pour la somme de 3 420 € (le reste étant pris en charge par Peugeot). « La voiture a dû rester garée pendant deux mois et je ne peux pas la vendre. Heureusement, j’ai un enfant qui a une voiture. Comme je travaille de nuit, j’ai pu lui emprunter pour aller travailler. Sinon, je ne sais pas comment j’aurais fait. »

Au total, ce sont plus de 5 000 € de frais qui lui sont tombés sur la tête en un an et demi. «J’ai dû emprunter de l’argent à mon filsexplique Delphine, émue. Cela m’a beaucoup touché. Ce n’est pas normal, ce devrait être lui qui m’emprunte de l’argent. Maintenant, je rembourse du mieux que je peux, mais cela signifie pas de Noël. Comme je n’avais pas les moyens de prendre des vacances, c’est mon fils qui m’a invité à me changer les idées. J’y pense juste, je n’arrive pas à lever la tête. Aujourd’hui encore, dès que je démarre ma voiture, j’écoute, j’ai peur d’entendre un autre bruit. »

“Ce n’est pas moi qui ai eu de la malchance”

En tombant sur un article de La Nouvelle Républiqueelle apprend qu’elle est loin d’être la seule dans cette situation. Un groupe Facebook, rejoint par plus de 8 000 personnes, a été créé pour rassembler un maximum de témoignages de victimes. « J’ai réalisé que ce n’était pas moi qui avais eu de la malchance, mais qu’il y avait un problème avec ces moteurs. Je suis triste que cela soit arrivé à d’autres personnes, mais ça fait du bien de savoir que je ne suis pas seul. »

Elle espère désormais qu’une action collective sera lancée afin de reconnaître le préjudice qu’elle et de nombreux autres propriétaires ont subi.

Des centaines de milliers de véhicules concernés

Produits entre décembre 2017 et février 2023, les moteurs 1.5 BlueHDi du groupe Stellantis sont présents dans plus de 700 000 véhicules en , principalement dans les véhicules Peugeot et Citroën. Interrogé par TF1 en novembre 2024, le groupe Stellantis reconnaît que « des dysfonctionnements ou des alertes, comme des bruits mécaniques, peuvent survenir ». […]ce qui peut augmenter le risque de dommages au moteur. »

 
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