En cette journée brumeuse d’octobre, une quinzaine d’habitants de L’Hermenault (Vendée) sont assis autour d’une table. Par la baie vitrée, on aperçoit un champ légèrement vallonné. C’est ici qu’il convient d’installer des structures d’ombrage photovoltaïques mobiles. Un projet que David Fleau, riverain et conseiller municipal à la mairie, a découvert en juin 2023, «quand la société TSE et le propriétaire du terrain nous ont présenté le projet». Lors du prochain conseil communal, TSE demande l’avis du conseil communal. Quatre ont voté contre, huit pour. Une réunion publique est alors annoncée dans le journal municipal. Les riverains regrettent de ne pas avoir été consultés en priorité. « Nous aurions pu le rater. » La réunion est “un peu orageux”, » raconte un autre riverain, Daniel Chaigneau.
« Nous ne sommes pas contre, mais pas si près de chez nous »
“Nous ne sommes pas contre, mais pas si près de nos maisons” ils expriment. “Il a beaucoup de terrain, il peut le faire un peu plus loin” ajoute un riverain. Ils s’alarment : de la vue, depuis chez eux, des impacts des panneaux, qu’ils ignorent, de leur réverbération, de la baisse de la valeur de leur logement. Ils ne se sentent pas écoutés. « On nous a dit : ce projet sera réalisé. »
En novembre, ils ont lancé une association, Préservons L’Hermenault, et une pétition qui a recueilli jusqu’à présent 289 signatures.
Une réunion « un peu houleuse »
Interrogés sur ces points, les porteurs du projet répondent : sur les rayonnements, « cela fait partie des études que nous menons », indique Mickaël Calot, de TSE. Une haie plantée le long des maisons vise à dissimuler les panneaux à la vue des riverains et des voitures arrivant à l’entrée de la ville. Ils indiquent également que le projet a été modifié, entre la première réunion publique de juin et la deuxième d’octobre : les panneaux ont été éloignés des habitations – ils seront situés entre 60 et 135 mètres des limites des propriétés – et la zone technique a été placé à la fin du site.