Les libéraux évaluent les dégâts

Les libéraux évaluent les dégâts
Les libéraux évaluent les dégâts

Après le choc de leur défaite lundi à Toronto–St. Paul, les libéraux sont encore en train d’évaluer les dégâts. Beaucoup estiment qu’après avoir perdu ce bastion au profit des conservateurs, un profond examen de conscience est nécessaire au sein du parti.

Il est temps de réfléchir, et cela inclut le leadership du leader» déclare un membre du Parti libéral du Canada (PLC) s’exprimant sous couvert d’anonymat.

Les présidents des caucus régionaux doivent se réunir virtuellement mercredi pour préparer le plan de match pour l’été. La défaite dans Toronto–St. Celui de Paul sera, selon toute vraisemblance, à l’ordre du jour.

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Leslie Church n’a pas réussi à conserver la circonscription de Toronto–St. Paul’s dans l’aile libérale lors de l’élection partielle de lundi.

Photo : Radio-Canada / Evan Mitsui

Radio-Canada s’est entretenue avec une douzaine de libéraux pour comprendre l’état d’esprit qui règne dans les rangs du parti. API. Si certains estiment que Justin Trudeau devrait jeter l’éponge, d’autres estiment que cette défaite devrait plutôt servir de point d’ancrage à un examen introspectif plus large.

Ce qui est bien, c’est que cette défaite force une conversation que nous n’aurions pas eue autrement, note une autre source libérale. Une conversation non seulement sur l’avenir de Justin Trudeau, mais aussi sur nos politiques. A ses yeux, son parti politique entre dans une zone de turbulences.

La défaite donnera un électrochoc aux troupes, ajoute une source gouvernementale de haut rang. Cela nous montre qu’il n’y a pas de raccourci vers la victoire et que nous devons obtenir des résultats.

Le leadership de Justin Trudeau

Même avant la défaite de lundi, certains députés disaient en coulisses qu’ils estimaient qu’il était temps pour Justin Trudeau de tirer sa révérence. Les résultats décevants de l’élection complémentaire renforcent leurs convictions.

J’espère que Justin Trudeau comprendra qu’il est temps d’aller se promener dans la neigese moque un député libéral, en référence à la promenade que son père a faite sur les sentiers enneigés avant de décider de quitter la tête du Parti libéral.

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Le Premier ministre et un nombre important de ministres ont fait campagne aux côtés de Leslie Church.

Photo : La Presse Canadienne / Arlyn McAdorey

Le député estime que le premier ministre devrait au moins entreprendre des changements majeurs – un remaniement ministériel majeur ou une prorogation du Parlement, par exemple – pour envoyer le signal qu’il a compris le message envoyé par les électeurs de la circonscription.

Je ne sais pas [s’il va partir]concède un ministre libéral, mais la pression sera énorme.

La députée de Brossard–Saint-Lambert, Alexandra Mendès, estime que Justin Trudeau doit accepter une part de responsabilité dans les mauvais résultats de Toronto–St. Celui de Paul. C’est certainement un message très clair qui lui a été envoyéelle croit.

Le caucus reste divisé sur la question du leadership de Justin Trudeau, rapporte un autre député. Beaucoup croient encore qu’il reste la meilleure arme des libéraux. Aucun élu n’a publiquement contesté son autorité.

De plus, Justin Trudeau n’a envoyé aucun signal indiquant qu’il avait l’intention de quitter le navire.

Il n’abandonnera pas et ne laissera pas le travail inachevé.soutient également une source gouvernementale.

L’un des vétérans de son caucus, le député torontois John McKay, qui a récemment annoncé qu’il ne se représenterait pas aux prochaines élections, estime que seul Justin Trudeau est en mesure de décider de son avenir.

Cela dépend entièrement de lui. Mais fais attention à ce que tu souhaites, prévient-il. Il rappelle que plusieurs députés se sont enthousiasmés à l’égard de Paul Martin au moment du départ de Jean Chrétien, mais qu’il n’a finalement pas réussi à bien faire.

Les conservateurs ont également surpris

Parmi les troupes conservatrices, plusieurs confient avoir été tout aussi surpris que les libéraux de voir gagner leur candidat Don Stewart.

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Don Stewart s’est adressé aux médias à son arrivée à son rassemblement lundi.

Photo : Radio-Canada / Patrick Morrell

On savait que ce serait serré, indique une source conservatrice. Mais honnêtement, nous ne nous attendions pas à cela.

Ce fut une surprise aussi grande pour nous que pour vous. Sans blagueajoute un député conservateur.

Cela confirme sur le terrain ce que l’on constate dans les sondages ; c’est encourageantestime un autre député, qui lance un avertissement aux autres libéraux de Toronto : Demandez-vous si vous serez le prochain à tomber.

La prudence est toutefois de mise, selon un autre député conservateur. Nous ne devons pas nous laisser aveugler. Il reste un an et demi avant les élections générales.

Les libéraux disent également espérer que la victoire des conservateurs mettra en lumière les positions et les façons de faire de Pierre Poilievre et que les électeurs renonceront à voter pour lui lors des prochaines élections générales.

D’ici là, si les libéraux admettent entrer dans une zone de turbulences, ils ne savent toujours pas si Justin Trudeau sera personnellement contraint de faire un atterrissage d’urgence sur sa carrière politique.

Avec les informations de Louis Blouin et Daniel Thibeault

 
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