Les jeunes footballeurs suisses sont confrontés à un grand dilemme : partir à l’étranger pour poursuivre leur développement ou rester en Super League féminine afin d’accumuler du temps de jeu. “Cela dépend des joueurs”, répond Alisha Lehmann (25 ans), qui a quitté Berne pour Londres à 18 ans et demi. Sydney Schertenleib a choisi la première option : l’ancien milieu de terrain des Grasshopper a signé mardi un contrat de trois ans avec Barcelone. Le club catalan, auteur d’un quadruple (Ligue des Champions, Coupe, Super Coupe et championnat) est actuellement le meilleur du football féminin d’Europe.
La Zurichoise, qui a fait ses débuts avec la Nati en février dernier, lors d’un match amical contre la Pologne, devrait évoluer avec le Barça B lors de sa première saison. Elle se préparera cependant avec l’équipe première et rencontrera des stars, comme la Ballon d’Or 2021 et 2022 Alexia Putellas ou Aintana Bonmati, élue meilleure joueuse de la Coupe du Monde 2023, de la Ligue des Champions et de la Ligue des Nations.
Naomi Luyet a fait le choix inverse. La Valaisanne de 18 ans a préféré prolonger son contrat avec les Young Boys ce printemps, malgré une première saison fulgurante (16 buts et 11 assists). « J’ai encore besoin de jouer en Suisse pour être prête quand je franchirai le pas », explique l’attaquante.
Pour Alisha Lehmann, tenter sa chance à l’étranger est une bonne décision. «En Suisse, l’accompagnement est moins bon», constate la Bernoise, qui évolue à Aston Villa. De plus, vous avez toujours la possibilité de rentrer à la maison si les choses ne se passent pas comme vous le souhaitez.
