Le chemin de croix de Véronique Gotti pour rentrer chez elle à Chassignelles

Un chemin de 2 km mène à la maison familiale que Véronique Gotti a achetée il y a deux ans. Ses parents s’étaient battus pour y être raccordés à l’électricité ; elle pour la restauration complète du chemin.

« Je paie mes impôts et même si la maison est à deux kilomètres, nous faisons partie du village. Avec mes parents, nous avons toujours vécu là-bas”, tempête Véronique Gotti. Cette habitante de Chassignelles a hâte de voir l’issue du combat qu’elle mène sur le chemin d’un peu plus de deux kilomètres qui dessert sa maison, à l’écart du village. Aujourd’hui, ce combat se concentre sur un tronçon de 200 mètres : « Il y a des trous partout, le chemin est quasiment impraticable. Le facteur et le camion de déchets ménagers hésitent à venir. Je ne parle pas de l’état de ma voiture ou de celle de ma fille.

Maison familiale

Il y a un peu moins de deux ans, Véronique Gotti achetait la maison familiale située en contrebas d’une ancienne carrière de Rocamat, au bord du canal. Elle a une histoire : avant de servir d’habitation, elle était l’ancienne cantine de cette carrière. « Ma famille et moi avons toujours vécu là-bas. A côté, il y avait mon oncle. Avec mes frères, sœurs et cousins, nous sommes allés à l’école du village. Dix-huit enfants de la grande famille Gotti. « Nous n’étions pas les seuls à vivre dans la carrière qui était notre terrain de jeu. Il y avait plus d’une trentaine d’enfants», se souvient Véronique.

Petit à petit, les gens sont partis. D’autant plus que la carrière a fermé ses portes à la fin des années 1990. Le carrier n’a pas démoli la maison : « Mes parents l’ont achetée. » Ils furent les premiers à se battre pour retrouver l’électricité perdue en fin d’exploitation ; jusque-là, ils étaient liés à l’entreprise. Aujourd’hui, c’est pour la route d’accès que Véronique Gotti se bat, d’autant qu’elle envisage de faire de cette maison un gîte un peu insolite.

Deux propriétaires de route

« Pendant vingt ans, mon père (Henri) entretenait le chemin en chargeant les concassés dans sa brouette, sans rien dire ni rien demander. Depuis deux ans que j’ai acheté la maison, rien n’a été fait et le chemin se détériore.

La mairie ne veut pas dire grand-chose. “Nous ne cherchons pas à susciter la polémique, d’autant plus que les trous ont été comblés sur notre partie du chemin”, déclare Maryan Truchy, première adjointe. Ils ont été remplis il y a un mois. Mais pas sur tout le parcours ; plus de 1 800 m. Les 200 derniers mètres n’appartiennent pas à la commune mais aux Voies Navigables de France. Véronique a contacté l’exploitation du domaine fluvial. « Il y a une semaine, nous ne savions pas que ce tronçon de chemin nous appartenait », raconte un responsable de VNF qui s’est rendu sur place. “Maintenant, nous allons régulariser la situation.”

 
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