« Nous ne jouons pas seulement pour le plaisir. Nous jouons pour gagner et c’est l’élément le plus important”, a-t-il déclaré. Ullmark connaît son goût pour la victoire. Au cours de son séjour de trois saisons avec les Bruins, il a accumulé 88 victoires en 130 matchs en saison régulière. Par contre, la défaite lui est aussi familière puisque c’est avec les Sabres de Buffalo qu’il a débuté sa carrière dans la Ligue nationale de hockey (LNH).
« Gagner, c’est bien. Perdre, c’est beaucoup plus ennuyeux. J’ai été des deux côtés au cours de ma carrière. Quand on gagne, tout devient plus facile. Le soleil brille plus fort et toutes les situations sont plus faciles à gérer. Je ne changerai donc pas ma façon de voir les choses, même avec une nouvelle équipe. »
En fin de saison, le manque de leadership au sein de l’équipe des Sénateurs a été critiqué. L’équipe n’a pas participé aux séries éliminatoires depuis 2017. Au-delà de ses talents de gardien de but, Ottawa a mis la main sur un joueur qui a évolué dans un environnement gagnant et avec des leaders incontestés comme Patrice Bergeron ainsi que Brad Marchand, notamment.
«Je veux apporter de la cohérence. Je veux apporter des efforts et une bonne attitude, deux choses que j’ai apprises : vous avez le plein contrôle en jouant avec des leaders incroyables. C’est l’une des raisons pour lesquelles Boston connaît du succès année après année. J’ai toujours voulu connaître le secret et maintenant que je le sais, je ne le prends plus pour acquis. Je sais à quel point il est difficile de gagner dans ce championnat. […] Même quand on gagne deux ou trois matchs d’affilée, il faut continuer à faire ce qu’on fait bien. Vous ne pouvez pas vous permettre d’en perdre trois ou quatre d’affilée. La cohérence est ce qui vous mènera aux séries éliminatoires.
Ottawa, une destination de choix
Les rumeurs autour du joueur de 30 ans sont fortes depuis la dernière date limite des échanges et elles ne se sont jamais arrêtées. Une clause de son contrat lui permettait de soumettre une liste de 16 équipes avec lesquelles il ne souhaitait pas être échangé. Ottawa n’a jamais été sur cette liste, a-t-il confirmé. Ullmark est heureux d’être de retour avec les Sénateurs.
« C’est une jeune équipe passionnante. Elle a beaucoup de vitesse et de talent. Chaque fois que nous les avons affrontés au cours des dernières saisons, les Sénateurs ont toujours joué des matchs solides. Ils ont démontré à quel point ils peuvent être dangereux. Il faut juste trouver un peu de cohérence. Je suis convaincu que nous pourrons le faire avec le groupe en place et les nouveaux entraîneurs. Une fois que nous parviendrons à trouver notre direction, nous serons une équipe dangereuse.
Le Suédois partagera le filet avec son compatriote et bon ami Anton Forsberg. Les deux gardiens se sont déjà parlé. Ullmark a également eu l’occasion de s’entretenir avec un autre collègue suédois, Daniel Alfredsson. Pouvoir compter sur eux est quelque chose de très précieux et important pour lui.
« Anton est un bon ami à moi donc c’est agréable de se revoir. Cela faisait 10 ans que nous étions dans la même équipe. C’est quelque chose de spécial d’avoir quelqu’un avec qui communiquer. J’ai aussi discuté avec Alfi [Alfredsson] sur le plan en place ainsi qu’un peu sur la ville d’Ottawa. Plusieurs autres joueurs m’ont déjà contacté, dont Brady Tkachuk. Je me sens très bien accueilli et ma femme ressent également la même chose.
Linus Ullmark explique qu’il ne répétera pas son célèbre câlin avec Jeremy Swayman avec les Sénateurs. (AP Photo/Wilfredo Lee)
Une charge de travail accrue
À Boston, Ullmark a partagé la tâche avec Jeremy Swayman. Il n’a jamais joué plus de 49 matchs dans une saison. Ces deux choses devraient changer à Ottawa. Il sera le gardien numéro un à débuter la saison et la plus grosse charge de travail de sa carrière l’attend sans aucun doute. Le Cerbère ne pouvait rêver d’une meilleure opportunité à ce stade de son voyage.
“C’est excitant. C’est plus difficile de jouer plus de matches, mais aussi plus facile en même temps. Une fois que vous avez trouvé votre rythme, les choses se passent plus automatiquement. Plus que si je ne jouais qu’une fois tous les trois ou quatre matchs. Vous pouvez capitaliser sur vos bonnes performances et cela vous permet de voir plus rapidement les points à travailler. Je peux aussi me reposer pleinement quand je ne joue pas, ce qui n’est pas forcément le cas quand je sais que je dois me battre pour avoir une opportunité de revenir devant le filet lors de ma prochaine titularisation. Cela reste plus difficile pour le corps puisqu’il faut appuyer plus longtemps sur l’accélérateur, mais tous les gardiens du monde vous diront qu’ils préfèrent jouer davantage.
Une prolongation de contrat en vue ?
La saison prochaine, le gardien de 30 ans atteindra la dernière année de son contrat d’une valeur de cinq millions de dollars annuellement. Il deviendra par la suite joueur autonome sans restriction, à moins que les Sénateurs et son agent ne parviennent à une entente au cours des prochains mois. Pour l’instant, aucune discussion n’a eu lieu entre les deux clans.
« Je ne suis membre de l’organisation que depuis quelques heures. En ce moment, ma plus grande préoccupation est de trouver un logement et une école pour mes enfants. Je veux aussi apprendre à connaître les gens d’Ottawa. Je laisserai les négociations contractuelles à mon agent. Je ne veux pas regarder trop loin. Je veux rester et profiter du moment.
Si ses propos en tant que politicien n’ont rien de rassurant pour les partisans des Sénateurs, il a tout de même parlé en bien de la ville d’Ottawa. « Ce que j’entends le plus à propos de la ville d’Ottawa, c’est que c’est un endroit formidable pour élever une famille. En tant que père, cela me parle beaucoup. Je me sens très à l’aise de m’installer à Ottawa. »
