Il a fallu trois heures aux jurés pour se prononcer. La cour d’assises du Loir-et-Cher a condamné François Ingrand, mercredi 26 juin 2024, à cinq ans de prison pour deux agressions sexuelles et un viol commis entre 1993 et 1995 à Talence (Gironde), sur deux garçons mineurs de moins de 15 ans, fils de ses amis.
Aujourd’hui âgé de 72 ans et résidant à Blois au moment des faits, l’homme devra purger trois ans de prison, comme le rappelle le président, Lionel Da Costa Roma, “dans les prochains jours, voire semaines”. Sa peine est assortie d’un sursis probatoire de deux ans pendant trois ans, durant lesquels il doit notamment éviter tout contact avec des mineurs, hormis ses petits-enfants.
Aucun appel déposé
Auparavant, la procureure générale, Stéphanie Clément-Bornet, avait requis huit ans de prison. La défense, incarnée par Me Sandrine Audeval et M.e Damien Vinet, avait plaidé l’acquittement partiel des deux viols et deux agressions sexuelles poursuivis, arguant de certains « incohérences » lors des auditions des victimes, qui ont révélé les faits il y a une dizaine d’années. Juste après le verdict, la défense a annoncé son intention “ne pas faire appel”.
Sollicités, les deux avocats de la partie civile, Me Fabienne Aubry and Me Virginie Bianchi, n’a pas souhaité commenter cette décision après deux jours de débats, mardi 25 juin et mercredi 26 juin, à huis clos.
