L’ubérisation du trafic a pris une tournure industrielle à Lyon, avec le démantèlement d’un réseau de revente massive de cigarettes de contrebande qui utilisait l’application Snapchat pour effectuer les commandes et les livraisons. Le revendeur principal, employé d’un dépanneur au 7ème département, diffuse ses offres et prend rendez-vous pour ses livraisons dans toute la région lyonnaise, y compris dans l’Ain.
Il a reconnu un bénéfice d’environ 10 000 euros par mois, pour un trafic qui durait depuis septembre 2023. Les publications sur ses comptes suggèrent que le commerce illicite avait commencé en 2021. Les enquêteurs ont retrouvé plus de 6 000 cartouches de cigarettes contrefaites à son domicile.
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Le prix de la cartouche contrefaite a été fixé entre 35 et 40 euros. Il s’agissait de fausses cigarettes de marque Malboro portant l’étiquette « duty free », qui trompaient les consommateurs. Le deuxième prévenu était soupçonné d’approvisionner le réseau auprès de fournisseurs d’Europe de l’Est en utilisant la messagerie cryptée Telegram.
“Un trafic extrêmement lucratif qui n’est pas neutre” » dit en substance le procureur de la République. Ce cas illustre un phénomène répandu dans la région lyonnaise, réputée pour son rôle de plateforme pour les producteurs de Belgique et des régions du sud. « Les réseaux sociaux devraient aussi s’intéresser au contrôle de ces contenus favorisant la contrebande » a essentiellement estimé le constructeur Philip Morris, partie civile à l’audience. Les deux trafiquants ont été condamnés à un an de prison avec sursis.
