C’est une association peu connue du grand public, mais majeure dans le domaine de la protection de l’enfance. La sécurité, le bien-être de l’enfant, son inclusion et la continuité de ses soins forment son quotidien. L’Acesm 41 a tenu son assemblée générale jeudi 20 juin 2024, à Vineuil, l’occasion de faire le point sur une année 2023 compliquée.
Notamment parce que le foyer Bougainville à Blois, qui héberge 17 mineurs âgés de 13 à 18 ans, a fermé partiellement en août 2023, faute de mise en conformité des lieux par le bailleur. Il a donc fallu trouver des solutions pour 11 jeunes en plein été. Et parce que « L’aide sociale à l’enfance va mal, les rapports pointent les échecs et le financement par les seuls Départements qui crée des inégalités de prise en charge »a souligné le président départemental, Jean-Pierre Amiot.
La communauté a besoin de pédopsychiatres et de voir ses métiers revalorisés sinon elle ne pourra plus recruter les professionnels dont les jeunes en danger ont tant besoin. « Nous avons toujours l’ambition d’être présents, force de réflexion et d’innovation », a ajouté le président.
L’Acesm emploie 161 professionnels dans le Loir-et-Cher (soit 141 équivalents temps plein) et des postes supplémentaires pourraient être créés en 2023 pour une association qui n’est pas dans le rouge et travaille en confiance avec le Département, chef de file de l’ASE. « Nous sommes en mouvement permanent, les professionnels de l’Acesm réinventent chaque jour leurs pratiques, comme le tutorat qui permet d’accompagner des jeunes dans des métiers difficiles »souligne la réalisatrice, Geneviève Cetaire.
Précarité des publics pris en charge
En matière de santé, les encadrants de jeunes ont notamment pu être formés aux problématiques de la prostitution afin de mieux les orienter, « mais il faudra aller plus loin car le phénomène prend de l’ampleur ». Au quotidien, les équipes sont également confrontées à la montée de la précarité des publics accompagnés, au cœur d’une crise sociale sans précédent. « Nos professionnels souffrent énormément et attendent d’être reconnus. »
L’association s’implante dans le Loir-et-Cher autour d’un centre de mesures éducatives et de médiation familiale, en milieu ouvert ; un centre d’hébergement en foyer ou auprès d’assistants familiaux. Et aussi un centre éducatif d’insertion, qui comprend Samie, un service d’accompagnement pour mineurs non accompagnés. 28 mineurs sont ainsi pris en charge par 14 salariés en hébergement collectif à la résidence Saint-Louis à Blois et en appartement.
L’un des grands chantiers ouverts pour 2024 concerne le déménagement de la maison de Bougainville. Concernant la Samie, les locaux de l’avenue de Vendôme à Blois ont été validés par le Département pour une livraison début 2025.
