Trois mois après l’attentat de Moscou qui a causé la mort de 145 personnes, le Tadjikistan a adopté une nouvelle série de mesures sévères. L’annonce de l’identité des assaillants présumés de l’attentat de Crocus City Hall – principalement des membres tadjiks de l’EI – a choqué cette ancienne république soviétique d’Asie centrale, poussant les autorités à prendre des décisions de nature, à leurs yeux, à réaffirmer l’identité “séculier” du pays à majorité musulmane.
Récemment, la loi relative à « sur le règlement des fêtes et des cérémonies »promulgué par le président Emomali Rakhmon, interdit « porter des couvre-chefs féminins musulmans » dans l’espace public sous peine de lourdes amendes.
A noter que le hijab est déjà interdit dans les bâtiments institutionnels et les universités depuis 2009 au Tadjikistan. Depuis des années, les autorités appellent la population à « s’habiller dans le style tadjik » afin de lutter contre les influences étrangères, tant occidentales que pétromonarchies du Golfe. Après des années de restrictions non officielles, la nouvelle interdiction s’inscrit dans la continuité d’une politique visant à faire reculer ce que le gouvernement considère comme de l’influence. “extrémiste” mais qui, finalement, crée les bases d’une forte stigmatisation des femmes portant le voile.
Sont désormais également interdits “l’importation, la vente et le port dans les lieux publics de vêtements étrangers à la culture nationale”ceci afin de “protéger les valeurs de la culture nationale” et de “prévenir l’extrémisme”. Emomali Rakhmon est à la tête d’un régime autoritaire au pouvoir depuis 1992.
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