Une invitation à la démission. Si le gouvernement de Michel Barnier était renversé sur le budget, Emmanuel Macron “pourrait prendre ses responsabilités”a déclaré ce dimanche 24 novembre le député et porte-parole du Rassemblement national (RN) Philippe Ballard sur Franceinfo.
« Dans l’état actuel du texte, oui »les députés RN censureraient le gouvernement Barnier, a répondu le député de l’Oise. « Il n’y a absolument rien dans le texte qui réponde à nos attentes. On va regarder ce qu’il y a dans le texte final mais pour le moment c’est mal parti »a-t-il indiqué.
“Nous ne sommes pas responsables de la situation”
Le RN est-il responsable de la chute du gouvernement et du budget en fin d’année, au risque pointé par certains acteurs de crise financière ? « Nous ne sommes pas responsables de la situation financière du pays, et nous ne sommes pas responsables de la situation, des choix politiques »répondit Philippe Ballard. « Il existe une autre solution. Emmanuel Macron pourrait peut-être aussi prendre ses responsabilités.»il a ajouté. Cela signifie-t-il démissionner ? « Nous n’avons pas besoin de lui demander de démissionner. Il pourrait prendre ses responsabilités. Cela pourrait être l’une des portes de sortie”a suggéré la porte-parole du RN.
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Une hypothèse que le chef de l’État avait totalement exclue dans son « Lettre aux Français » publié lundi 24 juin, dans la presse quotidienne régionale. Emmanuel Macron avait alors assuré qu’il resterait à l’Élysée « jusqu’en mai 2027 »quel que soit le résultat des élections législatives du 30 juin et du 7 juillet.« La France paie quoi ? Le « front républicain ». Cette alliance Mélenchon-Macron sur laquelle se sont greffés les LR. Il n’y avait pas de programme. Si : bloquer le Rassemblement National. Résultat : le pays devient ingouvernable. Il y a trois blocs »a insisté le député de l’Oise.
Le gouvernement Barnier sous pression
Alors qu’un 49.3 (adoption d’un texte sans vote, sauf motion de censure conduisant à la chute du gouvernement) semble probable sur les textes budgétaires, Michel Barnier recevra Marine Le Pen lundi 25 novembre à Matignon, ainsi que les autres présidents des groupes parlementaires cette semaine.
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Sans majorité à l’Assemblée, où la gauche a considérablement modifié son projet de budget désormais entre les mains du Sénat, le Premier ministre fait face à des menaces croissantes de censure de la part du parti d’extrême droite, avec notamment l’ajout de voix à une motion de censure de le Nouveau Front Populaire pourrait conduire à la chute du gouvernement.
Michel Barnier doit aussi composer avec les éléments de son « socle commun »dont le groupe macroniste EPR de Gabriel Attal, des vents contraires contre « une augmentation du coût du travail ».