Perdu dans la campagne jurassienne, ce centre est le seul site français de cette branche du bouddhisme

Perdu dans la campagne jurassienne, ce centre est le seul site français de cette branche du bouddhisme
Perdu dans la campagne jurassienne, ce centre est le seul site français de cette branche du bouddhisme

Par

Joffrey Fodimbi

Publié le

24 novembre 2024 à 12h00

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Qui pourrait croire que Blye et ses quelques 150 habitantsaccueillerait un jour un Centre bouddhiste unique en son genre ? C’est dans 1999après avoir enseigné plusieurs années en , principalement dans un centre bouddhiste en Saône-et-Loirelequel Gangteng Tulku Rinpochéconsidéré comme le neuvième réincarnation de Péma Lingpaun moine bouddhiste de XVe sièclea fondé ce centre jurassien, seul centre en son genre de la succursale Nyingmapa du bouddhisme.

Un bouddhisme, à l’image de ses fondateurs, venu tout droit du Bhoutan et prendre racine dans le tradition tibétaine ; plus particulièrement dans une des trois branches du bouddhismele Vajrayanalui-même est apparu dans Inde vers le VIIe siècle.

Un ancien camp d’été

« A l’époque, les pratiquants du Jura venus s’entraîner avec Gangteng Tulku Rinpoché lui ont demandé de venir créer un centre dans le Jurajusqu’à trouver cet endroit : un ancien camp d’été d’une entreprise parisienne. C’est alors que fut fondée l’association Yéshe Khorlo qui porte le Centre Pema Yang Dzong », explique Bernard Bodineauprésident laïc de l’association.

Un centre unique en France, aux côtés quatorze autres implantés dans le monde entier, ÉTATS-UNIS au Mexiqueen passant par leAllemagnele Slovéniele Russie, Hong Kong ou même Taïwan. Et si le président, résidant à Paris, n’est présent que quelques semaines par an, le centre est habité quotidiennement par trois religieux : le maître spirituel Khenpo Karma Wangyel – « venu directement du Bhoutan pour succéder à son frère Gangteng Tulku Rinpoché en 2012 après que ce dernier vit seul ici depuis la création du centre » – mais aussi deux religieusesvenant du même pays, Ani Kinley Wangmo et Ani Sonam Lhamo.

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300 pratiquants en été

Chaque jour, le trois religieux œuvrer pour la bonne vie du centre et méditerbien sûr, mais aussi fournir leçons les week-ends sur place et partout en Europe. « Au quotidien, ils sont aidés dans la vie du centre par une dizaine de bénévoles de l’association. Et chaque éténous sommes environ 300 – dont un grand nombre de membres de l’association répartis dans toute la France – pour se réunir autour d’une grande retraite spirituelle. » Parmi eux, seulement 10% viennent du département.

Un centre qui veut être ouvert au publicvia des week-ends d’initiation« mais aussi aux membres deautres branches du bouddhisme qui aimeraient venir pratiquer ici, certains d’entre eux n’étant pas pas si loin de notre pratique », assure le président de l’association.

Sur place en effet, en plus d’un bâtiment servant à accueillir visiteurs principalement pendant la période estivale, et le bâtiment principal faisant office de lieux de viele centre Péma Yang Dzong dispose également d’un temple et de lieu de prière et de méditation en plein air.

Un avenir menacé ?

Problème, ce lieu qui respire le calme et la sérénité pourrait voir, d’ici quelques années, son avenir menacé. « Nos trois religieux ont de plus en plus difficulté administrative obtenir visasentre autres parce qu’ils ne le font pas parle seulement anglais [les cours, eux, sont donnés en tibétain avec l’aide d’un traducteur, N.D.L.R.]. Si à l’avenir ils ne parvenaient plus à l’obtenir, ils seraient alors contraint de retourner au Bhoutan et le centre devrait fermer. »

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