La Douce Furie de Clessé, bière fabriquée dans les Deux-Sèvres de la terre à la bouteille

La Douce Furie de Clessé, bière fabriquée dans les Deux-Sèvres de la terre à la bouteille
La Douce Furie de Clessé, bière fabriquée dans les Deux-Sèvres de la terre à la bouteille

Créée en 2021 par Julien Bertrand, Pascal Sage et Sébastien Boutet, la bière La Furie Douce a son lieu de naissance à Clessé. Depuis trois ans, elle a conquis les palais locaux et les trois partenaires produisent 80 000 litres de dix variétés de bière, dont une poignée sous la marque légèrement cocardière 79.

Pas assez gai sans doute puisque les trois partenaires brasseront pour la première fois cette année leur bière sous la marque Produit des Deux-Sèvres. « Pour répondre au cahier des charges de cette marque créée par le Département, 50 % des matières premières doivent provenir des Deux-Sèvresexplique Julien Bertrand. Là, on est à plus de 80 %. »

Chaque année, 15 tonnes de malt transitent par les cuves de Furie Doux et produisent 80 000 litres de dix types de bières.
© Photo NR, Dominique Guinefoleau

Pour fabriquer de la bière, tout part du malt, lui-même issu de l’orge. Cette orge de qualité brassicole est germée et son processus de germination est stoppé par une cuisson qui déclenche le processus de transformation de l’amidon en sucres fermentescibles qui donneront, lors du brassage avec des levures, l’alcool, le goût et le caractère de la bière.

« Une bière, c’est 99% d’eau et de malt »résume Vincent Feix, co-fondateur de la Malterie de l’Ouest (Bernay-Saint-Martin, Charente-Maritime) qui fournit son malt aux partenaires Clessean. “Mais l’eau ne compte pas dans le cahier des charges de la marque Produit des Deux-Sèvres qui ne prend en compte que la matière sèche”précise Julien Bertrand.

Du champ à la bouteille

Jusqu’à présent, les bières La Furie Douce étaient produites à partir d’orge 100% Poitou-Charentes, mais les trois brasseurs partenaires ont souhaité pousser un peu plus loin les limites en s’approvisionnant auprès de leur département. Et ils se sont associés pour cela au Gaec des Trois Horizons de Benjamin Guignard, Stéphane Bourdeau et Pierre-Luc Sauvêtre, à Saint-Aubin-le-Cloud.

« En fait, nous aurions pu brasser l’année dernière à partir de leur orge, mais cela n’a pas pu se faire car leur production n’était pas suffisante »explique Julien Bertrand. Cet aléa agricole n’a pas empêché les brasseurs et les producteurs de poursuivre avec succès cette année sur cette voie.

Avant même la création de la marque Produit des Deux-Sèvres, les partenaires de Furie Douce sortaient une bière 79.
© Photo NR, Dominique Guinefoleau

Les trois agriculteurs, qui livrent habituellement leur orge de brasserie en coopérative, ont réservé 10 tonnes en octobre dernier à la Malterie de l’Ouest. « Il faut 250 g de malt pour produire 1 litre de bièreexplique Julien Bertrand. Nous consommons 15 tonnes d’orge par an mais les installations industrielles de la Malterie de l’Ouest sont conçues pour produire du malt par lots de 10 tonnes. »

Pas forcément gênant puisque ce malt sert de base aux recettes Sweet Fury. « En effet, ce malt produit à partir de l’orge du Gaec des Trois Horizons sert de base à notre bière et donne son alcoolexplains Sébastien Boutet. D’autres malts plus ou moins torréfiés et d’autres ingrédients sont ajoutés pour obtenir différents types et arômes de bière. »

La traçabilité est totale du champ à la bouteille

Vincent Feix, co-founder of Malterie de l’Ouest Cléssé

C’est simple sur le papier mais encore faut-il pouvoir garantir que l’orge des Deux-Sévrienne est bien celle fournie à la brasserie Clessée. Une garantie obtenue par la Malterie de l’Ouest en consacrant un lot de production à la transformation de 10 tonnes d’orge du Gaec des Trois Horizons en autant de malt pour Furie Douce. « Il y a une traçabilité totale du champ à la bouteille »assure Vincent Feix.

«C’est un effort financierdit Julien Bertrand. Cela n’a pu se faire que parce que les partenaires du Gaec des Trois Horizons, de la Malterie de l’Ouest et nous sommes conscients d’une démarche de circuit court. » Sans doute parce que les clients de Soft Fury sont également sensibles à cet argument. « Lorsque nous livrons à la coopérative, nous ne savons pas où va notre orge. Nous faisions déjà de la vente directe et c’est gratifiant de savoir où va notre orge. »confirment les trois agriculteurs.

Voyez et dégustez ce que les sept amateurs de bière ont hâte de découvrir. Dans cervisia veritas.

 
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