Par
Vitré editorial team
Publié le
22 novembre 2024 à 18h46
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Arsène, le pain est un boulangerie en campagne, au coeur de 4 ha d’une micro-ferme agroécologique à Pertre (Ille-et-Vilaine). Derrière cette activité, on retrouve Jean Lejeune.
Ce dernier avait mille vies avant de devenir boulanger. Cela commence par des études optique et obtient son BTS en 1995 à Paris.
Il a fait des prothèses
C’est là qu’il rencontre Jean-Claude Ponsin, un polytechnicien. Mécontent d’un métier trop carriériste, ce dernier devient médecin à 47 ans pour aider et réinsérer les exclus.
« Jean-Claude Ponsin a fondé, pendant la guerre civile salvadorienne, une association qui venait en aide aux populations défavorisées en y envoyant des volontaires pour des formations sanitaires et professionnelles. Je deviens salarié de l’association et je me rends au Salvador plusieurs fois par an pour mettre en place des programmes d’optique en partenariat avec Médecins du monde. C’était très enrichissant et très pédagogique. »
Après trois ans Au sein de l’association, John reste encore quelques années à Paris en tant qu’opticien.
De l’optique à l’informatique
Passionné l’informatique Depuis l’âge de 13 ans, il se lasse peu à peu de l’optique.
« Les lunettes sont devenues des accessoires de mode et non plus des prothèses. Je ne me reconnaissais plus dans ce travail qui n’était pas ma vocation. Je ne pouvais pas laisser passer cet outil, j’ai donc décidé d’obtenir un diplôme en informatique. »
John prend la direction de Rennes et commence une nouvelle carrière.
En 2020, alors qu’il travaille depuis plusieurs années dans l’informatique et dans fabrication de prothèses grâce notamment à un imprimeur 3D sur mesure – il est passionné de technique et non de technologie – le confinement approche.
John commence alors à faire du pain pour tous ses voisins. « L’idée me trottait dans la tête depuis un moment et le déclic a eu lieu lorsque je suis tombé sur le site de Jérôme Saugy (levain.ch). Je me suis reconnu dans sa philosophie», Encouragé par les bons retours de ses voisins, John travaille à sa reconversion dès la fin du confinement.
Tout en continuant à travailler, il se formera Suisse chez Jérôme Saugy, son mentor.
Collaboration avec les acteurs locaux
Dans sa reconversion, la rencontre avec Blandine et Nicolas de la ferme bio des Cléïottes sera déterminante. Le couple a proposé à John d’installer leur boulangerie à côté de leur four à bois.
Après plusieurs mois de travail et réparation d’un vieux fourJohn a déménagé à la ferme au printemps.
« Je fais du pain bio naturel, sans additifs et local. Je m’approvisionne en farine au Champ des vents à Argentré-du-Plessis, en bois à la scierie d’Étrelles et je travaille uniquement avec des acteurs locaux. Je vends uniquement par abonnement, j’évite donc le gaspillage. Finalement, je ne produis que ce qu’on me commande, je crée ma communauté et c’est super ! »
Inscription, fonctionnement et commande sur Arsenelepain.fr
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