« Cela me fait énormément plaisir de courir chez moi », s’enthousiasme Amandine Brossier

« Cela me fait énormément plaisir de courir chez moi », s’enthousiasme Amandine Brossier
« Cela me fait énormément plaisir de courir chez moi », s’enthousiasme Amandine Brossier

À la recherche de minima pour le Jeux Olympiques de Paris sur 400 m, Amandine Brossier connaît l’importance des Championnats de France Elites à Angers (28 au 30 juin 2024) où l’attend un quatrième titre national consécutif. Pour la scène locale, qui devrait être une belle réussite à l’applaudissement, vous pourrez rêver à un moment fulgurant dans votre jardin au Stade du Lac de Maine. Entretien !

— Amandine, comment vas-tu et comment se passe ta préparation pour les prochaines échéances ?

Cela se passe plutôt bien, même si j’ai connu quelques déceptions ce week-end avec une série de courses, notamment aux Championnats d’Europe à Rome, qui ne se sont pas vraiment déroulées comme je le souhaitais. Malgré cela, la préparation de cette saison s’est quand même plutôt bien déroulée même si je n’ai pas encore atteint les minima pour les Jeux de Paris 2024, qui sont l’objectif majeur de la saison.

— On imagine que vous visez un quatrième titre national consécutif sur 400 m…

Ce week-end, je viens pour ce titre qui compte vraiment pour moi. Je vais essayer de me lâcher un peu plus et de prendre beaucoup de plaisir lors de mes courses. Le reste viendra avec.

— L’objectif, en plus du titre, est également d’atteindre les minima olympiques fixés à 50″95 ?

Evidemment, mais si je repars avec le titre mais sans les minima, ce sera un échec.

— Comment gratter ces petits centièmes de votre record personnel (51″21 en 2022 à Munich) ?

L’objectif n’est pas de gagner du temps par rapport à ce que j’ai réalisé cette saison car je sais que je vaux bien ces minima. J’ai réussi à le prouver notamment sur les relais avec mes courses à pied où il est clair que j’ai le niveau pour atteindre ce temps. J’ai tous les ingrédients aujourd’hui mais il suffit de bien les mélanger pour avoir une belle recette à la fin.

— Etes-vous impatient d’en découdre dans votre jardin, où vous vous entraînez tous les jours ?

J’ai la chance de pouvoir concourir à Angers, sur la piste sur laquelle je m’entraîne chaque jour depuis l’âge de 19 ans. J’ai mes repères et je pense que cela me permettra d’exceller le grand jour avec ce public qui, je l’espère, sera derrière moi. Il ne faut pas se poser trop de questions, il faut y aller. Tout est propice à la performance !

— Courir à la maison doit forcément vous galvaniser…

C’est vrai que ça me fait énormément plaisir de courir chez moi. J’ai adoré 2021, année des JO de Tokyo, où j’ai remporté mon premier titre en extérieur à Angers. C’était vraiment super important et j’ai vécu une journée incroyable dont je garde de très bons souvenirs. J’ai vraiment envie que ce week-end des Championnats de France Elite soit dans mes meilleurs souvenirs de carrière pour le moment !

— Avez-vous spécifiquement préparé cette échéance ?

Je préfère garder mes habitudes. L’objectif est de bien récupérer, de recharger mes batteries, de me concentrer pleinement sur l’objectif de ce week-end et d’affiner la préparation.

— Est-ce que tous vos proches seront là pour vous encourager et vous soutenir ?

Toute ma famille, mes proches et les partenaires du club seront là. J’ai eu la chance de pouvoir porter la flamme olympique le 28 mai dernier alors qu’elle était à Angers. Il y avait beaucoup de monde et c’était vraiment une communion grandiose avec le public. J’ai très envie de retrouver la même chose mais cette fois, je serai en piste pour prendre le départ des courses qui me semblent être les plus importantes de ma saison, voire de ma carrière.

— Ces Championnats de France Elite sont-ils plus importants que votre titre dans ce même stade d’Angers en 2021 ?

L’enjeu sera plus important qu’en 2021. Il y a beaucoup d’émotions derrière toute la saison. C’est probablement différent car j’ai déjà vécu les Jeux Olympiques en individuel et en relais. C’est ma deuxième participation potentielle qui est remise en question et cela compte beaucoup pour moi.

— Vous avez été chronométré aux lancers de 49″28 lors de la finale du 4×400 m aux Championnats d’Europe à Rome. Aucune Française dans l’histoire n’est allée aussi vite dans l’exercice (49″36 de Marie-José Pérec en 1994). Cela laisse penser que vous disposez encore d’une bonne marge en terme de timing…

C’est vrai que cette fois-ci me donne confiance mais je n’étais pas aussi euphorique que les autres en voyant cette fois-là. Je savais que j’étais meilleur que ce que j’avais montré individuellement. Si je peux le faire en relais, il n’y a aucune raison pour que je ne puisse pas le reproduire lorsque je suis seul sur la piste.

— Plus généralement, quel bilan tirez-vous des Championnats d’Europe de Rome, individuellement et collectivement ?

Sur le plan individuel, je reste affamé. Évidemment, j’aurais aimé repartir avec des minima en poche et au moins une finale européenne. C’était un peu frustrant et j’étais un peu déçu de ma performance individuelle. Mais collectivement, au sein de l’équipe de France, quel plaisir d’avoir eu autant de bons résultats ! Nous nous sentions tous unis. Et avec ce collectif 4x400m, je pense qu’on a une belle équipe en train de se constituer où la cohésion de groupe est bonne. Les filles ont montré chacune leur meilleur niveau de la saison jusqu’à présent.

— Ressentez-vous une excitation particulière à l’approche des JO de Paris, qui sont un événement particulier ?

Très clairement oui, l’excitation est particulière. C’est l’événement majeur de l’année, voire de toute une vie. En tant que sportif, vous avez la tête sur le guidon et vous êtes plongé dans cette aventure. Il y a un picotement qui s’accentue de plus en plus.

— Vous vous entraînez régulièrement avec Louise Maraval à Nantes. Qu’apportez-vous l’un à l’autre ?

Avec Louise, nous avons pu faire quelques séances ensemble depuis le début de l’année civile car je venais parfois à Nantes, notamment cet hiver. Nous avons pu mutualiser quelques séances et partager un maximum de nos expériences. C’est cool de pouvoir discuter avec elle car ça fait plaisir de voir quelqu’un qui a ce niveau, cette motivation mais aussi cette positivité et une joie de vivre dans son sport. C’est agréable dans la Ligue des Pays de la Loire d’avoir autant d’athlètes performants.

  • 400 m séries : vendredi 28 juin à partir de 18h10
  • finale du 400 m : samedi 29 juin à partir de 19h30

Entretien par Dorian Vuillet
Crédit photo : Solène Decosta / STADE

 
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