La sécurité toujours au cœur des attentes dans la première circonscription de Haute-Vienne

La sécurité toujours au cœur des attentes dans la première circonscription de Haute-Vienne
La sécurité toujours au cœur des attentes dans la première circonscription de Haute-Vienne

Plus faible que dans le reste de la France, l’insécurité est pourtant une préoccupation incontournable pour les habitants de la Haute-Vienne. Un exemple dans la première circonscription.

Dans une première circonscription de Haute-Vienne qui comprend les quartiers prioritaires de Limoges – La Bastide, Beaubreuil et Le Vigenal – la sécurité reste au cœur des débats politiques et des préoccupations citoyennes.

« Il est temps de mettre la table. Je vote Rassemblement national, parce que les gens en ont assez de voir ces délits commis en toute impunité», confie Didier*, 58 ans, habitant du quartier Beaubreuil.

« Il n’y a pas de réelle insécurité à Limoges, mais des événements épisodiques qui ne sont pas rassurants », affirme Paul*, 35 ans, à La Bastide. Ce que nous demandons aujourd’hui, c’est de faire respecter la loi, car il y a encore un mécontentement général. »

Quels chiffres ?

Peut-on parler d’insécurité en Haute-Vienne ? Dans son bilan 2023, la préfecture met en avant des chiffres de délinquance « bien inférieurs à la moyenne nationale ». Par exemple, les vols liés aux véhicules sont deux fois moins nombreux.

Entre 2022 et 2023, les cambriolages ont augmenté de 8,1 % dans le département et les vols violents de 25 % avec 179 faits recensés. Les violences conjugales représenteront 1 323 incidents en 2023, soit une augmentation de 59 % en un an. Les violences sexuelles augmentent également de 7,6%, mais restent inférieures aux chiffres nationaux.

La peur de la délinquance pousse les élus locaux à réagir, que ce soit à Limoges ou en petite couronne. Depuis 2022, Ludovic Géraudie, maire du Palais-sur-Vienne, a mis en place une « équipe de tranquillité publique », composée de trois agents municipaux, afin de « répondre à un sentiment d’anxiété de la part des habitants ». A Boisseuil, le maire Philippe Janicot a décidé de faire appel à la start-up Unova dans le but de créer une application sur mesure. Baptisée Boisseuil 87, elle permet aux habitants d’envoyer des alertes directement à la mairie et à la police.

Une nouvelle brigade

La commune abrite également une brigade mobile inaugurée en mars. Désormais, une équipe de six gendarmes, dirigée par l’adjudant-chef Freyssinet, assure une mission de prévention locale, de maintien de l’ordre, de protection de la population et d’enquête, dans un champ d’action qui couvre tout le sud du département.

« C’est rassurant de savoir qu’ils sont présents et qu’on peut compter sur eux. Ils sont abordables, donc on ose leur poser des questions plus facilement», nous expliquait en mars dernier un habitant d’Eymoutiers, alors que la brigade était de passage dans la cité Pélaude.

Gaston Chassain, maire de Feytiat, mise également sur le renforcement de sa police municipale, forte de six agents, pour faire fuir les cambrioleurs. A Boisseuil et Panazol, les élus ont choisi la vidéoprotection. Les demandes de caméras par les communes sont en augmentation. Des contrats de sécurité ont également été signés dans plusieurs communes.

À Limoges, la municipalité a mis en place depuis décembre 2023 une brigade de sécurité des transports en commun, la première en Nouvelle-Aquitaine. Avant d’augmenter le nombre de ses policiers de dix postes afin « d’assurer la tranquillité des citoyens par un maintien de l’ordre au quotidien ».

Outre les policiers municipaux, la Ville a également décidé de former trois médiateurs supplémentaires qui viendront s’ajouter aux sept déjà présents dans les quartiers prioritaires. D’ici 2026, le nombre de caméras de vidéosurveillance devrait passer de 196 à 350.

Et dans les zones rurales ?

Et dans les zones rurales de la première circonscription, parle-t-on d’insécurité ? « À La Croisille-sur-Briance, il n’y a pas de réels problèmes de sécurité, mais, à cause de l’air ambiant, les gens croient qu’il y en a. Les chiffres que nous donne chaque année la gendarmerie parlent d’eux-mêmes, nous n’avons pas d’attentats ni de vols de voitures », explique le maire Jean-Gérard Didierre.

Surtout, il constate une augmentation des conflits entre voisins. « C’est assez nouveau, les gens ne se supportent plus, même à la campagne. »

Les prénoms ont changé.

Ce que proposent les candidats

Rassemblement national

« Vivre en sécurité est le premier droit et la première liberté de chacun. L’État doit garantir la sécurité de tous et partout en dotant davantage de moyens pour les forces de l’ordre et la justice et en mettant fin à une immigration massive et incontrôlée. Il faut construire de nouvelles places de prison, introduire des peines minimales, mettre fin aux réductions automatiques de peine, soutenir moralement nos policiers et créer le délit de séjour illégal sur le territoire. »

Nouveau front populaire

« Assurer la sécurité doit se faire au plus près des habitants, à travers un renforcement équilibré de la prévention, de la justice et de la répression. La sécurité s’articule autour de deux axes. Pour la prévention et la répression, il faut rétablir la police de proximité, assurer une forte présence de gendarmes sur le territoire, augmenter les effectifs de la police judiciaire et renforcer la formation des policiers et mettre en place un nouveau code de déontologie. Du côté de la justice, il est nécessaire d’augmenter les moyens pour un meilleur traitement des procédures, en recrutant des magistrats, des greffiers, des agents judiciaires de protection de la jeunesse, etc. Agir contre la surpopulation carcérale, pour des conditions de détention et d’exercice de l’administration pénitentiaire et judiciaire dignes et sûres. . »

Lutte ouvrière

« L’insécurité, les travailleurs savent ce que cela signifie. Non seulement parce qu’ils sont les premiers confrontés à la délinquance et aux trafics divers, mais parce qu’en tant que prolétaires, ils le connaissent intimement. L’insécurité sociale, la peur de perdre son emploi, les guerres sont créées par le capitalisme. Il n’y aura pas de solution sans renverser cette société et prendre en charge pour que sa vie ne soit plus soumise à la loi du profit de quelques-uns. »

L’alternative républicaine

« La lutte contre l’insécurité et la délinquance doit être une priorité nationale. Le renforcement de la police, de la gendarmerie mais aussi de la police de proximité, combiné à une meilleure application des peines doivent permettre à chacun de pouvoir vivre en sécurité dans notre pays. La suppression de la vidéosurveillance proposée par le Front de gauche est une erreur absolue. Enfin, pour lutter contre l’hyperviolence qui devient la norme, nous proposons d’interdire l’accès aux réseaux sociaux aux mineurs. »

Debout la France

Les candidats n’ont pas communiqué leur programme, invoquant des « raisons professionnelles ».

 
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