Pour clôturer la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées, la Confédération des petites et moyennes entreprises d’Indre-et-Loire a réuni ses adhérents ce jeudi 21 novembre 2024, au Nouvel Atrium de Saint-Avertin, sur le thème « Réinventer le « futur ». Attendue ce soir, Marie-Agnès Poussier-Winsback, ministre déléguée chargée de l’économie sociale et solidaire, de l’intéressement et de la participation, a annulé son déplacement en raison du mauvais temps.
Présidente de la CPME 37 depuis 2021, Karine Lafont avait prévu d’évoquer quelques sujets de préoccupation avec le ministre.
What does CPME represent in Indre-et-Loire?
Karine Lafont: « Pendant une dizaine d’années, la CPME était un peu en sommeil. Quand je suis arrivé à la présidence en 2021, nous avions 75 adhérents, nous sommes aujourd’hui passés à 210. Ce sont des indépendants, des créateurs d’entreprises, principalement des TPE de moins de 15 salariés et quelques PME. Notre rôle est de défendre les patrons. »
Entretenir des liens avec les jeunes
En invitant le ministre à Saint-Avertin, vous comptiez faire entendre vos revendications.
« Oui, sur deux sujets essentiels. Le premier concerne les congés payés des salariés. La France a mis en conformité les dispositions du Code du travail relatives aux arrêts de travail avec le droit européen. Depuis le 24 avril, le salarié bénéficie de 2,5 jours de congés payés par mois pendant toute la durée de l’arrêt. L’acquisition du congé n’est plus limitée à un an. Il s’agit d’une charge très lourde pour les PME. L’autre sujet qui nous préoccupe est la réflexion en cours sur la réduction des aides à l’apprentissage. Réduire la prime à l’embauche de 6 000 € pour les employeurs, qui pourrait passer à 4 500 €, n’est pas une bonne idée. Il y a peut-être eu des abus, mais 80 % des entreprises font les choses correctement et veulent transmettre. »
Quel est le risque ?
« On va se retrouver avec des jeunes apprentis qui ne seront embauchés que dans de grandes structures, ils auront une vision déformée de l’entreprise. Notre objectif au CPME 37 est de changer l’image du patron. Nos chefs d’entreprise sont des gens qui investissent et prennent des risques. C’est tellement difficile pour eux en ce moment de tenir tête aux multinationales qui ne cherchent qu’à récupérer leurs contrats. »
Quelle aide concrète apportez-vous aux managers ?
« Nous organisons des échanges pour sortir les entrepreneurs de leur isolement. Lorsque les choses tournent mal, nous sommes également là pour identifier le problème et l’orienter vers nos partenaires : banques, avocats spécialisés, assureurs. »
Etes-vous inquiet pour l’avenir ?
« Dans le BTP et la restauration, c’est difficile, il y a des activités qui vont disparaître, et cela va avoir des répercussions sur le reste de l’économie. Il est fondamental de maintenir les TPE/PME sur nos territoires. Ce n’est pas le moment de couper les liens avec les jeunes. »
CPME 37 au 02.47.39.42.43.