Les syndicats ont une nouvelle fois refusé l’accord proposé par la direction de Saverglass. Cela promet donc »d’autres mesures« .
Pascal Vallée, représentant de la CGT, syndicat majoritaire, n’a pas changé d’avis sur la question, que ce soit pour une baisse des salaires de 7 % ou de 5 % sur six mois.
“Il leur faut 4 millions d’euros mais cette réduction ne leur rapporterait que quelques centimes. Cela prouve que la mesure n’a ni queue ni tête et qu’elle vise simplement à nous soutirer de l’argent.. Nous ne voulons pas retirer le pouvoir d’achat aux salariés. Après, si les salariés changent d’avis, nous organiserons un référendum pour savoir s’ils acceptent ou non de baisser leur salaire..»
Pascal Vallée, représentant CGT
Quant au représentant de la CFDT, joint par téléphone, il n’a pas souhaité se prononcer sur la situation de l’entreprise.
Un député rend visite aux salariés de Saverglass
Devant l’usine, samedi 16 novembre, le député Philippe Ballard (RN) a distribué des tracts aux salariés de passage. “Je suis venu leur souhaiter bonne chance mais certains sont déjà résignés.»
Selon lui, étant donné que «le secteur du luxe aura toujours du travail», le verrier, plutôt que de réduire ses salaires, devrait s’intéresser à sa consommation énergétique.
“Cela commence toujours par une baisse des salaires et cela finit toujours mal. Saverglass est le symbole des entreprises françaises qui subissent de plein fouet la crise énergétique.»
Philippe Ballard
Philippe Ballard a également souligné le «concurrence internationale déloyale qui entraîne le chômage» et a exigé «réduction des cotisations patronales sur les bas salaires« . Le député précise avoir demandé à rencontrer la direction de Saverglass sans obtenir de réponse.
De nouvelles mesures envisagées
Mardi 20 novembre, la direction de Saverglass a indiqué qu’aucun accord n’avait été trouvé avec les syndicats.
“Les signatures requises n’ayant pu être recueillies à l’issue du délai imparti, la direction constate avec regret qu’un accord commun de protection de l’emploi n’a pas pu être trouvé avec l’accord des organisations syndicales.”
Jean-Marc Arrambourg, PDG de Saverglass
Ce qui laisse planer la menace de suppressions d’emplois pour maintenir l’entreprise en vie.
“Pour gérer cette situation, l’entreprise devra donc envisager d’autres mesures qu’elle communiquera en temps utile..»
Sur le même thème
Oise : les salariés de Luchard à Grandvilliers craignent pour leur avenir
Oise – Feuquières : Saverglass propose un nouvel accord à ses salariés
Le groupe GMD, dont fait partie Luchard à Grandvilliers, pourrait être racheté par un milliardaire
Oise – Feuquières : chez Saverglass, la CGT refuse de baisser les salaires de 7%
Oise : Saverglass définitivement acquis par le groupe Orora