“Pendant la Révolution, les provinces sont devenues des départements, la Vendée est le seul département à devenir province”l’adage montre bien l’émergence d’une identité vendéenne (qui n’est, au départ, que le nom d’une rivière traversant le territoire) spécifique de l’épisode des guerres de Vendée et des massacres qui ont eu lieu. sont suivis.
Cela n’empêche pas que, linguistiquement et historiquement parlant, la Vendée correspond à l’ancien Bas-Poitou, c’est-à-dire une partie du vaste Poitou qui couvre, outre l’actuelle Vendée, les Deux-Sèvres, la Vienne, la partie nord-est de la Charente-Maritime, au nord de la Charente et à l’ouest de la Haute-Vienne. Groupe linguistiquement homogène où la langue vernaculaire est le poitevin, « parlanjhe » dans la version locale, le Poitou est généralement lié, sur le plan linguistique, à la Saintonges, les deux provinces constituant un territoire linguistique appelé « Poitevin-Saintongeais » qui s’étend jusqu’au portes de Bordeaux !
Au nord, deux ou trois communes du Pays de Retz breton sont également de langue poitevine.
En matière de reconnaissance institutionnelle, le poitevin-saintongeais souffre d’un certain retard par rapport aux langues régionales « majeures », comme le breton ou le corse, mais les communes le mettent encore en avant, comme ici à Gençay, dans la Vienne. .
Sur le plan médiatique, le Poitevin-Saintongeais bénéficie du dynamisme du comédien et chanteur Yannick Jaulin qui a réussi à faire connaître sa langue maternelle au-delà des limites du Poitou, notamment grâce à son émission « Ma langue maternelle va mourir et je J’ai du mal à te parler d’amour.
En Vendée, à Venansault, commune de 4 700 habitants près de La Roche-sur-Yon, le 21 novembre, une de ces « poches de résistance » dont parle Yannick Jaulin sera formée au bar « L’Entre-deux ». restaurant. avec un « afterwork poitevin » où l’association « La Soulère » organise un « bistro parlanjhe » autour de l’infatigable militant Michel Gautier. Les discussions commencent à 18h !
Partout en France, les initiatives de ce type se multiplient. Lassés de la mondialisation et de la sous-culture suburbaine, les territoires renouent avec leurs langues et traditions d’origine. En Bretagne, la lutte pour le breton (« brezhoneg » en version originale) est bien ancrée et connue mais son aspect souvent artificiel en Haute-Bretagne (dont une grande partie n’a jamais parlé breton) est aujourd’hui contrebalancé par l’émergence d’une prise de conscience autour du gallo. , la langue locale longtemps laissée de côté.
Crédit photo : Mairie de Gençay
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