8h15, ce jeudi 21 novembre, sur le parking du collège Jean-Racine à Saint-Georges-sur-Loire (Maine-et-Loire). Les jeunes se précipitent pour retrouver la chaleur. Les températures proches de zéro ont dissuadé les usagers de scooters de privilégier les bus et les voitures des parents. Seuls quelques cyclistes ont bravé le froid.
« On veille à ce qu’ils aient leurs lumières, le casque, le gilet réfléchissant… » énumère Damien, gendarme de l’escadron départemental de sécurité routière. Avec sa collègue Lola, ils contrôlent les cyclistes qui arrivent à l’école. « Nous faisons essentiellement de la prévention mais pour ce type d’infraction, les amendes peuvent monter jusqu’à 135 €. »
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Dans ce collège, ils sont nombreux à adopter de nouvelles formes de mobilité. “Nous avons entre quarante et cinquante vélos par jour sur le parking, et quelques trottinettes et scooters, précise Philippe Munoz, le proviseur. Ils doivent être bien visibles et protégés. »
« Notre bête de somme »
Dans l’ensemble, ce matin-là, tout le monde était équipé de casques et les vélos étaient relativement neufs et bien éclairés. « C’est souvent la chasuble qui manque, précise le gendarme. Lui, par exemple, n’a pas de casque et est vêtu tout de noir. Il a oublié son équipement. »
Le jeune homme ne sera pas condamné à une amende, mais seulement rappelé à l’ordre. “On martèle le message, il faut qu’il colle, explique le policier. Il y a beaucoup d’accidents de vélo et de scooter, c’est notre cheval de bataille. »
Déjà quinze jours plus tôt, les gendarmes avaient déployé un dispositif similaire devant plusieurs collèges du Maine-et-Loire. Ces jeunes sans lumières sont particulièrement vulnérables sur les routes de campagne. Fin octobre, une jeune fille de 16 ans est décédée, percutée alors qu’elle circulait en scooter sans éclairage à Mûrs-Érigné.