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La Confédération paysanne 47, par la voix de sa porte-parole Marion Debats, s’en prend au préfet du Lot-et-Garonne après la déclaration d’utilité publique de la voie verte des berges du Lot à Villeneuve.
« Ce manque de considération et de compréhension des réalités agricoles ne peut qu’alimenter le désespoir des paysans dont vous portez aujourd’hui une part de responsabilité. » On ne peut pas dire que le préfet Barnier vive une semaine de calme agricole. La missive est signée Marion Debats, la porte-parole du comité départemental de la Confédération paysanne. Le débat sur la voie verte des rives du Lot a repris après l’approbation de la déclaration d’utilité publique par les services de l’Etat la semaine dernière.
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Si l’agglomération du Grand Villeneuvois se réjouit du choix de la préfecture, l’ambiance est toute autre chez les riverains impactés par la voie de 5 mètres de large. Le point de tension, c’est l’exploitation d’Emmanuel Aze, l’un des membres de Conf’paysanne. Le dossier voie verte pourrait « remettre en cause » son projet agricole « par une expropriation avec destruction d’un bâtiment agricole et d’une voie verte au milieu de la cour de ferme, lieu essentiel pour l’organisation pratique de l’activité agricole » assure Marion Debats.
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Le porte-parole annonce la couleur au préfet du Lot-et-Garonne : « la perspective d’une expropriation nous oblige à engager une procédure de contestation qui demande de l’énergie et du temps à consacrer à nouveau alors que l’exploitation est dans une période clé pour son avenir. La pression administrative qu’elle provoque s’apparente, selon nous, à une maltraitance qui altère profondément l’exercice de la profession. » Dans la période actuelle de contestation paysanne et après cette « déclaration publique d’inutilité de l’agriculture », Marion Debats affirme au préfet que « nos relations de travail sont désormais affectées et que nous agirons en conséquence ».