Le gouvernement Legault prévoit débuter les travaux du troisième lien en 2028, en prévision d’une ouverture vers 2034 ou 2035.
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C’est ce que l’on peut lire dans un appel d’offres pour des services professionnels lancé mercredi. Il concerne « la prestation de services professionnels de soutien en ingénierie et travaux connexes pour la planification, la construction et la fermeture du nouveau projet de lien inter-fluvial entre les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches ».
Chronologie
Le document contient un calendrier « provisoire » qui est remis aux entreprises intéressées « à titre indicatif ». A quelques reprises, le maître d’ouvrage, le ministère des Transports, évoque le « calendrier rigoureux » du projet.
Selon cet échéancier, la phase de construction, soit les travaux du futur lien entre Québec et Lévis, débutera en 2028. Elle durera de 48 à 60 mois. Suivra la phase de fin des travaux, d’une durée de 5 mois, puis le « rapport de clôture et transfert de l’infrastructure au parc d’exploitation du Ministère », qui est estimé à 6 mois. A terme, la « phase de fin de fermeture » doit durer encore un an. Ce qui nous amène donc à 2034 ou 2035, puisque certaines activités peuvent se chevaucher.
Pont ou tunnel, couloir indéterminé
Comme mentionné en octobre, le gouvernement donne aux entreprises une latitude sur le tracé final, le type d’infrastructure et les approches.
Mais le mandat précise qu’il s’agit « d’un lien routier permettant le passage de véhicules lourds pour le transport de biens et de marchandises » dont le premier objectif est : « Assurer la sécurité économique de l’Est du Québec par l’établissement d’un nouveau lien inter-fluvial permettant le transport de biens et de marchandises à l’intérieur de la zone potentielle d’intervention.
La seconde est : « Assurer une fluidité optimale du trafic routier en limitant l’impact environnemental ».
Les transports collectifs « envisagés »
Concernant les transports collectifs ou actifs, il faut les « réfléchir », mentionne simplement le document.
La zone d’intervention potentielle est délimitée entre « l’est du pont de Québec et la pointe ouest de l’Île-d’Orléans ».
Il est également précisé qu’il faut assurer l’entretien du cours d’eau et le respect des milieux physiques et biologiques. « La construction du nouveau lien doit limiter ses impacts sur le régime d’écoulement du fleuve Saint-Laurent ainsi que sur les habitats et les espèces vivant dans le fleuve Saint-Laurent, les oiseaux aquatiques et la végétation.
Préservation du paysage
Il faut également veiller à « la préservation des paysages riverains pour les usagers et les riverains » et respecter les normes sismiques.
Rappelons que le contrat signé avec le consortium qui sera responsable de la construction de l’infrastructure sera signé en 2027, après les élections provinciales de 2026. Malgré tout, la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, a affirmé que le projet serait « irréversible ». », ce que les oppositions à l’Assemblée nationale n’achètent pas.
Image extraite d’un dossier d’appel d’offres du ministère des Transports et de la Mobilité durable
Ce qu’ils ont dit
« Le gouvernement caquiste persiste à improviser avec le troisième maillon. Après des années de vagues promesses et de volte-face, les travaux sont « planifiés » pour 2028, sans études crédibles pour justifier ce projet ni budget établi. Y a-t-il vraiment encore quelqu’un qui croit au projet du ministre Guilbault ? Les citoyens du Québec ont le droit d’obtenir des réponses claires et des projets fondés sur des preuves, et non des annonces politiques opportunistes. »
—Monsef Derraji, porte-parole de l’opposition officielle en matière de transports
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